"Innocence perdue", la jeunesse de Rage !

"-Ton nom et prénom ?
-Marshall Abraxis Rage
-Ton âge ?
-20 cycles
-Situation sociale ?
-Comment ?
-Est ce que tu es marié, tu as de la famille ?
-Ah ! euh, nan je suis orphelin et célibataire...
-Métier précédent ?
-J'en avais pas.
-Très bien tu es enregistré, ton matricule est le 17-10-34B, va rejoindre la file des appelés et bienvenue dans la Garde Impériale, tu sers le Divin Empereur à présent !"

Je sais pas si je sers l'Empereur, mais je sais que je dois me casser de ce coin aussi vite que possible et seule une affectation militaire pouvait me sortir du pétrin dans lequel je m'étais fourré. Je regarde instictivement mon avant bras. Le tatouage vert en forme de tête de serpent me rappelle pourquoi je suis là.

Les Vipères Vertes. Quand j'y repense ce nom me fait un peu pitié. Mais j'étais fier le jour où ils m'ont accepté et tatoué par la même occasion. Pas beaucoup de moyens de survivre dans la banlieue d'une ville de stockage, surtotu quand tu t'échappes de ton orphelinat. Devenir docker ou alors entrer dans un gang.

Les Vipères Vertes étaient l'échelon supérieur. Pas de vulgaires gamins des rues, les chefs étaient d'anciens militaires, reconvertis dans des activités plus lucratives. On nous apprenait à nous battre mais aussi à conduire et à tirer avec des armes automatiques.

A 17 ans j'avais déja plusieurs effractions dans des entrepôts et 2 ou 3 meurtres de mauvais payeurs à mon actif. Pas vraiment une jeunesse idéale. Mais ils m'en avaient demandé trop cette fois ci. Tuer des types armés qui pouvaient se défendre, encore ça allait. Aller tabasser des pauvres filles encore mineures parce qu'elles avaient voulu s'échapper du bordel, ça je pouvais pas.

Gebr, lui ça lui posait pas de problèmes. C'était un lâche, une brute.
C'est pour ça que je lui ai brisé la nuque quand il a voulu lever la main sur l'une d'entre elles.
Mais ça s'est sû... La sentence est simple quand on désobéit aux ordres et qu'en plus on s'offre le luxe de butter un membre des Vipères... Mais moi je voulais pas crever maintenant.

C'est pour ça que j'ai foncé au bureau de recrutement. J'avais déja vu les affiches en ville, c'était le seul moyen de prendre mes disantces avec cette ville pourrie, faute d'argent pour me payer un ticket.
Je suis enregistré. Après avoir fait la queue pendant une heure je reçois mon affectation.
4e Compagnie du 9e d'Infanterie Mobile , division des Chasseurs Forrestiers.
Moi qui n'ai jamais vu de forêt de ma vie...

Les réacteurs du transporteur VTOL vrombissent et me vrillent les oreilles. Un écran nous explique que nous allons être plongés en sommeil artificiel le temps du transport jusqu'à Lorth, là où va commencer notre entrainement. Je sais pas dans quoi je m'embarque mais je suis soulagé de quiter cet endroit...

Une petite relecture (et oui je sais c'ets l'hopital qui se moque de la charité ) serait utile !

Aére ton texte et continue le il a l'air sympa !

oui en effet, y avait quelques stupides fautes de frappe et j'ai refait les espaces entres les paragraphes (c'est du copié collé de Word alors bon...)
la suite viendra !

Lorth est un endroit magnifique. j'avait jamais vu de forêt avant, et je ne pensais pas avoir un tel choc en arrivant. Le camp est installé dans une vallée isolée de toute trace de civilisation. On est quarante par baraquements. Bonjour l'odeur... Y en a beaucoup qui viennent du même coin que moi à ce que j'ai cru comprendre. Je suis heureux de ne voir aucun visage connu. De toute façon, j'avais pas vraiment d'amis...

C'est notre premier jour. Le sergent qui est entré a une sale gueule. Chauve comme un oeuf, du bide et un regard cruel. Il va pas me plaire.

"Écoutez moi bien tas d'cloportes, dorénavant vous appartenez à la Garde, donc vous appartenez à l'Empereur ! ça veut dire que vous obéissez aux ordres sans poser des questions ! Vous allez être formé à vous battre à partir d'aujourd'hui et ce dans la discipline ! Le premier qui joue le malin, je me charge personnellement de lui en faire chier !"

Discours habituel de la brute qui veut se faire respecter. Craindre plutôt que respecter d'ailleurs. Il ne m'impressionne pas. Mais j'ai intérêt à me tenir à carreau.
On se rend au magasin du camp pour nous équiper. Le petit livre du Garde Impérial, un kit d'entretien pour le fusil laser, du matériel standard : pelle, tenaille, gourde, sac, corde composite... , une paire de bottes et l'uniforme.
C'est marrant mais j'aime bien mon uniforme, un pantalon un débardeur, une vareuse et un gilet , le tout en kaki. ça en jette un max mine de rien.

On nous donnera nos fusils et notre équipement de guerre plus tard, quand on sera un peu formés. C'est Dougherty qui me l'a dit. Un mec sympa. Lui il est du coin, comme il voulait pas être bûcheron comme son vieux , il s'est engagé dans la Garde. Il veut voir du pays à ce qu'il parait. On a causé quand on essayait nos uniformes avant que le sergent nous dise de la fermer.

En parlant du sergent, il a un drôle de sourire, j'aime pas ça. Il nout dit de sortir. On le suit jusqu'à une sorte de terrain vague. Un terrain vague de 800 mètres de long avec des cratères, des barbelés et des fosses pleines de flotte...
On va en chier.

Évidemment, ça ne loupe pas :
"Allez, tas d'bleusailles, j'veux voir ce que vous valez, vous avez 6 minutes pour me faire l'aller-retour du terrain d'entrainement !!!"
Ce type est fou, c'est impossible de traverser son putain de terrain en 6 minutes alors faire l'aller-retour"...

"Et au retour vous avez 5 minutes avant la visite d'inspection ! Je veux pas voir une seule trace de saleté compris ? !!!"

Je savais que j'aimerais pas ce type...

Le geste est devenu automatique, rituel même.
Se tenir le côté droit face à la cible, les pieds perpendiculaires.
Épauler.
Oter le cran de sécurité d'un geste du pouce.
Choisir sa cible.
Tirer. Une rafale de 3 coups maximum.
Agir ainsi jusqu'à la destruction de la cible.
Et puis recommencer.

Je me suis bien habitué au fusil laser. Au début ça fait bizarre de tirer avec une arme qui n'a aucun recul. Juste un sifflement. Pas de culasse, pas de levier d'armement, pas de douille, pas bien compliqué en fait. Il n'empêche que je l'entretiens sans arrêt.
Le démonter, nettoyer les lentilles de réflexion, vérifier le mécanisme d'éjection du puit de chargeur, régler la sensibilité du détenteur. C'est cette arme qui me sauvera la vie quand j'irais au feu. Le combat... ça me fait bizarre d'y penser. Je chasse cette pensée de ma tête.

Un mois et demi que je suis ici. Quelque chose me dit que je n'ai plus très longtemps à attendre.
Cet après-midi, on a un exercice banal à réaliser. "On" c'est Zucco, Miller, Dougherty, Jaxon et Kowalsky et moi. Chez les Chasseurs Forrestiers, la tendance est plutôt aux petits effectifs. Un peloton de 6 bonhommes ça a pas l'air terrible. Mais on est rudement bons... Même si le sergent refuse à le reconnaitre devant tout le monde, moi et mes potes on est ce qui se fait de mieux comme traqueurs au sein du camp...

Un exercice banal donc. S'agissait de piéger une patrouille de "l'opposition" composée d'une vingtaine de zigues. y avait quelques armes lourdes dans le tas, ce qui nous avantageait beaucoup quand on sait combien il est difficile de progresser dans un sous bois avec un lance missile sur l'épaule...

Le sergent m'avait désigné chef de section pour cette mission, pourtant j'étais pas le plus agé. Le gros lard devait enfin avoir estimé ce que je valais.

On a fini d'installer nos surprises depuis une heure. Enfin ils se pointent. Ils sont 22 précisément. À voir leur tête ils sont nouveaux dans le camp. Nous aussi on a subit ce genre de baptême... Normal que ça soit à nous de amuser maintenant... Je regarde Miller. Lui aussi il sourit.
Bien sûr c'est un exercice mais ça va quand même leur faire un choc. La zone vers laquelle ils se dirigent est truffée d'élastite. Une corde polymère ultra sensible qui se rompt au moindre choc. Évidemment chaque corde est reliée à une mine enfouie dans le sol ou accrochée à un arbre.
Des mines d'entrainement, qui lâchent une onde électrique correspondant au rayon d'action d'un engin réel et une sirène assourdissante en même temps. Les copains appellent ça des "mamans"...

On éliminera ceux qui n'auront pas "explosé" au fusil laser. Là encore, tirs inoffensifs, juste une décharge électrique dans le gilet, s'agit pas non plus de butter nos bleus...

Les voilà à portée... Les dix premiers ont déclenché le dispositif, j'ordonne aux gars d'ouvrir le feu. On se lève tous à la vitesse de l'éclair en faisant tomber nos couvertures de camouflage.
Au moment où je sélectionne ma première victime je ressens un choc dans les côtes.

Pas possible... Miller, Zucco et les autres sont par terre, tout comme moi. ça ne peut pas être le peloton de bleus...

Je vois une silouhette familière surgir des arbres. Le sergent. Avec d'autres types de la section. Ils tiennent tous leur fusil à la main, l'air goguenard. Ils nous ont piégés...

Je me rélève rapidement, furieux. Avant que j'ai pu dire un mot, le sergent tonitruande :
"Alors Rage, toi et tes copines vous vous êtes fait sérieusement descendre ! Mais peut être que mossieur le chef de section a des "explications" ???"

Le salopard. Il m'avait désigné uniquement pour me piéger devant les autres...

"-Sergent, vous nous avez mentis ! Vous aviez dit qu'il n'y aurait qu'un peloton à éliminer !
- Parce que tu crois que sur le terrain t'auras toujours des informations fiables ? En négligeant de protéger ta section tu t'es rendu responsable de sa perte et surtout de l'échec de la mission !"
- Vous êtes vraiment un sale enfoiré ! "

Je réalise trop tard ce que je viens de dire. Il frappe tellement vite que je n'ai pas le temps de voir venir son poing. je suis plié en deux. Je n'imaginais pas que ce gros lard avait autant de force... Il a dû m'exploser le foie. Je n'arrive pas à me retenir et je gerbe par terre.

"Voyez où l'arrogance mène tas d'cloportes !?! Les "héros" qui vous ont piégés aujourd'hui n'ont même pas été capables de se défendre, personne n'est invincible, retenez bien ça la bleusaille !!!"

Le salaud en a profité pour leur faire une leçon. Je suis toujours à terre en train de me tenir le bide devant une vingtaine de bleus qui rigolent. Le sergent les laisse rire, il est plutôt content de son petit effet.

Les potes me relèvent, on s'en va à l'armurerie pour ranger nos fusils. Je hais le sergent.

Mes mains tremblent.
J'empoigne plus fermement mon fusil.

5 heures que je suis assis dans cette Chimère. On n'a pas l'habitude de "prendre le bus" chez les Chasseurs Forrestiers. C'est insupportable d'être bringuebalé comme ça pendant des heures, à vitesse d'escargot et en compagnie d'un commissaire en plus. Vraiment pas de chance de se trouver dans le même transport que cet enfoiré. J'ose pas le regarder en face. On n'a pas le droit de causer, seulement de prier. On a marmonné un "l'Empereur est notre sauveur" pour faire bonne figure et depuis, silence radio.

Un petit retour en arrière, histoire de me rappeler pourquoi je suis là. On nous a envoyés mater un début d'invasion ork sur Lernis, une planète dont j'ignorais totalement l'existence. Comme beaucoup de planètes d'ailleurs. Durant le voyage Warp on nous avait donnés des fiches d'instructions sur les orks, dans quelle partie du corps il faut tirer, les différents types d'orks, ce genre de trucs... Kowalsky a fait remarquer qu'ils avaient l'air plutôt cons. Je suis bien d'accord avec lui, sont peut être costauds mais avec le matériel dont dispose la Garde, l'affaire sera vite réglée... La guerre c'est une affaire de stratégie, et ces monstres ne doivent pas être bien fournis en la matière....

Notre rôle était de contenir leur expansion afin de laisser le temps à l’artillerie et aux blindés de se positionner. Par chance leurs vaisseaux avaient atterris en pleine forêt, loin de toute zone habitée. Et la forêt c’était notre truc. J’ai lu qu’ils avaient aussi des traqueurs dans leurs rangs mais c’était rien de plus que des brutes chargées de débusquer du gibier. Notre zone d’atterrissage était quand même rudement éloignée des campements orks, c’est pourquoi les Chimères étaient là à notre arrivée. On devrait tout de même faire les10 derniers kilomètres à pied. En plein sous bois. Mais bon, ça, on a l’habitude.

Tiens, on s’est arrêtés. Pas trop tôt. Les gars sont soulagés apparemment. Moi aussi. On sort un à un, le commissaire ferme la marche. C’est l’occasion de voir combien de types nous accompagnent.
Une petite quarantaine. Y a un lieutenant, le commissaire, quatre sergents, quelques radios et pas mal de spécialistes. Enfin on est tous des spécialistes quelque part, mais on n’a pas tous un fusil de sniper ou un fuseur. Les sergents sont en train de regrouper les pelotons pendant que l’escouade de commandement étudie des holocartes.. Je retrouve Kowalsky, Miller, Zucco, Jaxon et Dougherty. Pis y a notre sergent à nous, Waslow. Enfin, « chef » comme il dit. Il gueule de nous mettre en rang et de vérifier notre matériel. Tout ça c’est pour la forme, au fond, il nous respecte. Je resserre les sangles de mon paquetage quand même.

Plus qu’à attendre notre ordre de mission et c’est parti pour une « petite » marche…

L'Enfer, c'est l'Enfer !
On croyait qu'on avait piégé les quatre. La zone était sécurisée. On allait les éliminer, c'était aussi simple que ça. Mais il y en avait d'autres. Plein d'autres.

Ils se sont mis à tirer du haut des arbres. Puis ils se sont rués sur nous. En hurlant comme des damnés. Ils nous avaient tendus une embuscade alors que nous avions l'initiative. Je ne comprend toujours pas. Je ne cherche pas à comprendre. Je cours.

Zucco a eu la tête arrachée par une balle. Kowalsky s'est fait planté par le couteau d'un de ces monstres. Le sergent... Je crois que le sergent a été brûlé vif... Je continue de courir. J'ai tué un ork, je me demande encore comment j'ai pu faire. Le réflexe de viser les yeux peut-être. Ils ne m'ont pas remarqué. Tant mieux.

Je m'arrête, j'ai la poitrine en feu. Oh mon dieu le sergent a été brûlé vif... Je vomis, je ne peux pas me retenir. L'odeur, les cris, c'était insoutenable. Je tremble. Je sue. Je ne veux pas mourir...

Je m'assois, pour me reposer, pour me calmer. Il faut que je m'en sorte. La tête entre les mains je me met à pleurer. Les orks sont des monstres. Je les hais.
Je sursaute en entandant un craquement derrière moi. Je me retourne brusquement, mon fusil épaulé.

C'est pas des orks. C'est Miller et Dougherty ! Je pleure, mais de joie. Je ne suis pas tout seul !
Ils ont l'air aussi retournés que moi. On essaie de se rassurer. Ils me disent que tous les autres sont morts. Ils ont dû se planqur sous une souche, avec un cadavre, pour pas que les orks les reniflent.

Maintenant il faut s'éloigner le plus vite possible et retrouver un peloton. Sans radio on est mal barrés. Tant pis on se remet en marche. En silence. De toute façon on est tous trop secoués pour dire quoique ce soit.

Des heures passent sans que je me rende compte. La nuit va pas tarder à tomber, Miller dit qu'il faut s'installer. On déploie un camp plus que sommaire. Pas de feu, juste une torche NV pour éviter que celui de garde ne s'endorme. En l'occurence moi.

À la lueur bleutée de la lampe je les revois tous : Zucco dont la tête explose, Kowalsky la poitrine fendue en deux en train de pisser le sang, le sergent qui hurle comme un fou tandis sa peau part en lambeaux sous les flammes...

Cette fois ci, je ne pleure pas.

Très bon sujet un peu rapide on veut plus de détails mais ton style est très apprécié enfin par moi !

D'autres lecteurs peut être ???

Présent.

Moi aussi j'aime beaucoup. C'est bien écrit, le perso est sympathique (on s'y attache donc on le suit avec attention).
Bravo et bonne continuation.

merci les fans, ça fait plaisir et ça donne envie de continuer !
en fait là j'hésite pour poursuivre le récit alors je vais vosu demander de choisir : ellipse narrative ou vous voulez la suite immédiate ?

Déja j'ai beaucoup aimé ton texte, bien que d'habitude je n'ai pas trop ce type d'écriture (phrases courtes). Mais là elle colle bien au sujet.
Sinon, je pense qu'une plus longue description de la bataille serait la bienvenue, ou alors, comme il tient garde, parler de ses pensées, de ce qu'il ressent après la bataille. Bien montré que c'est un choc pour lui.

matrium qui va continué son texte!

Fait un retour en arrière avec plus de descriptions et si tu en as la force continue ce texte que nous suivons avce joie !

"Ce n'est pas parce qu'il n'y a pas de réponses que les lectures ne sont pas présentes, preuve en est avec le nombre de personnes ayant ouverts ce posts"

ouais je vous prépare la version "director's cut", le truc collector avec les scènes non coupées parce que là c'est vrai que ça manque de description...

C'est génial !
J'adore !
Le problème, c'est qu'on a pas asser de détail de la bataille, et puis, dans orks qui tendent une embuscade...
Enfin, continue comme ça !