Espoir et amitié...

Bien le bonjour à tous!

C'est aujourd'hui le jour d'enfin commencer cette fameuse partie de RP que nous préparons déjà depuis si longtemps. C'est donc dans ce post que nous allons jouer, et nous transfomer en vaillants et courageux soldats de l'impérium, avec leurs faiblesses humaines, mais aussi leur coeurs nobles et bons dans la détresse.

Pour ceux qui viendraient sur ce post sans savoir de quoi il s'agit, je les invite à aller voir ici:
https://dragonbleu.forumactif.com/viewtopic.forum?t=206

Pour les autres, il est temps pour moi d'expliquer les quelques rares règles qu'il faudra respecter en ces lieux et durant l'aventure:

1) Chacun écrit dans le style qui lui plaira le plus, mais essayez de soigner vos message et de ne pas hésiter à leur donner un grand fond. Vous êtes libres à ce niveau, mais l'aventure sera d'autant plus plaisante si nous nous donnons de la peine à faire passer avec justesse nos messages, et à y marquer le sentiment.

2) Aucun post bâclé dans son orthographe/grammaire, ou contenant du chatpesak. Évidemment, je ne vous demande pas d'être tout à fait parfait, mais il faut des accents, des majuscules au début des phrases et un minimum d'attention dans la conjugaison des verbes. Je serais assez souple, mais si je considère que cela dépasse la limite, je sévirais, et m'octroie le droit d'employer tout les moyens nécessaire au maintien d'un minimum de rigueur à ce niveau.

3) Pas de bourrinisme. Nous sommes d'humbles gardes impériaux, un peu téméraires parfois, courageux peut-être, mais en aucun cas des héros, ou alors simplement pas l'esprit, mais plus difficilement dans les faits. Je m'octroie aussi le droit de faire changer la teneur d'un message qui s'avérerait iréaliste. Le bourrinisme ne peut que tuer le jeu en lui enlevant de son intérêt. (par contre, il est permis d'aller rechercher son compagnon blessé sous les tirs ennemis (dans la limite de l'acceptable), ou de se mettre à 5 pour tuer une patrouille de deux orks...).

4) Vous êtes libres, et ce autant que faire se peut. De plus, afin de permettre une certaine fluidité à la partie, chacun peut se permettre de faire réagir, mais de manière discrète, les personnages des autres.
exemple:
"De dépit, je m'allongeais à ses côtés et me mit à lui parler de vie d'antan, et de ma femme que j'avais quittée. Lui se contenta de mâchonner son morceau de cigare, et de s'enfoncer encore plus derrière son mur."
exemple à ne pas suivre:
"D'un coup, je lui ordonnais de prendre position derrière le troisième mur, et me mit à tirer pendant que lui protégeait mon flanc. Soudain, une grenade explosa et je vis sa silhouette tomber parmi les ruines. Accourant, je le soulevais et l'emportais loin des décombres."
Il faut éviter, lorsque l'on utilise un personnage d'un autre joueur:
- le discours direct, car il reflète trop les pensées du personnage
- les blessures, les exploits et autres
- les ordres
Évidemment, si les circonstances le permettent, ou si l'incidence est minime, l'on peut outrepasser ces points, mais il vaudrait mieux y faire attention.

En cas de problème d'utilisation de votre personnage par un autre joueur, venez simplement me prévenir et je m'en occuperais.

N'hésitez pas non plus à vous contacter entre vous si vous désirez faire quelque acte spéciale à deux ou plusieurs. Il suffit souvent d'écrire le passage et de le soumettre au concerné pour obtenir ou non son accord.

Et maintenant, deux choses utiles auxquelles il faut pouvoir se référer.
Tout d'abord un lien vers la présentation de nos personnages:
https://dragonbleu.forumactif.com/viewtopic.forum?t=243
Et ensuite la carte:

Légende:
- en rouge la position du (regretté) camp impérial
- en vert la position du vamp ork attaqué auparavant
- la croix bleu est la position de départ
- les cercles noirs sont la position est l'étendue des villes (et je parle là de villes) en ruines.
- les pointillés sont le chemin parcouru par l'équipe
- le carré noir est un lieu de campement

Ceci dit, il est temps de commencer, et dès le premier texte donné (je m'en occupe), vous pourrez prendre part à une aventure au milieu des ork, entre espoir et amitié.

Amicalement, Impe.

[Khren]

Voilà des heures que le soleil s'est couché, et le sommeil continue à me fuir...

Je me mets sur mon séant, laissant vaguer mon regard dans la sombre torpeur de la nuit. Il fait froid, terriblement froid, et pourtant je n'y fais presque pas attention. Dans mes yeux, il n'y a pas de place pour le sombre manteau de la voûte céleste et ses étoiles au nombre infini.

Seule la vision terrifiante des ruines de notre ancien refuge, de la base où, il n'y a pas si longtemps, je riais avec les amis et parlait de la future victoire, et dont il ne reste maintenant que des débris éparses parcourus par ces immondes créatures, ces orks infâmes.

Il ne faut pas y repenser, ce ne peut pas me faire du bien.

Mes paupières se referment, les images passent, laissant derrière elles une impression de bien-être qui ne dure pas longtemps. Rapidement, la lourdeur de l'air, et l'odeur de la mort me reprennent en leur pouvoir. Cette planète pue la corruption et chaque recoin de sa terre est imprégnée de desespoir. J'espère que nous la quitterons bientôt, si jamais nous devions la quitter...

Mais que racontes-je? Bien sûr que nous allons partir, et nous reviendrons plus forts que jamais. Je le sais, car le sergent est avec nous, et nous sommes là au nom de l'empereur.

Le borgne veille sur nous, et je pense qu'avec lui on a toutes nos chances. D'ailleurs, c'est grâce à lui qu'on est là, au milieu de ce bois, et s'il n'avait pas pris la direction des opérations, je serais resté planté comme un fétu de paille balloté par la terreur qui m'avait saisie lorsque nous avons vu l'oeuvre des orks.

Il nous a fait installer un campement, et n'a pas montré de signes d'inquiétude, du moins il me semble. Par la suite, il est parti, et puis est revenu accompagné d'autres gars qui me sont inconnus. Je crois avoir compris qu'il s'agit de rescapés, de survivants aussi touchés que nous le sommes. J'ai vu une femme parmi eux, ça m'a fait chaud au coeur.

Demain, dès l'aube, nous devons partir, par ordre du sergent, et nous allons rejoindre ce qui reste de la garde de l'empereur. Une fois là-bas, et tout péril écarté, nous pourrons nous reposer.

Somme toute, nous ne sommes pas en trop mauvaise posture. Il nous reste encore assez de fusils pour tout le monde, encore que je ne sois pas capable, avec mon bras, d'en tenir un, un peu de nourriture et le sergent.

Je vais me rendormir à présent, car demain c'est une longue marche qui m'attend, moi et mes compagnons. Au bout du chemin se trouve les amis, la vie et l'empereur, et je pense que nous ne tarderons pas à les rejoindre, si...

Non, inutile d'y penser, il ne faut pas y penser, je ne dois pas. C'est tout simplement impossible, ce ne peut être, ce ne doit pas être. Pourtant, au fond de ma tête, et dans toute mon âme résonne une petite voix qui ne cesse de me le répéter:
"Ils sont tous morts, nous sommes seuls, seuls sur cette planète, seuls au milieu des orks, et nous allons mourir".

D'un mouvement de la main, aussi vain que futile, je chasse cette pensée, et sombre dans le sommeil. Au même moment, je me rends compte, presque inconscient, que le soleil se lève, et que mes compagnons s'éveillent.

[Rage]

"encore une sale nuit.
mais au moins celle là je ne l'ai pas passé seul.
Le sergent qui m'a trouvé rassemble ses gars. Bon Dieu, certains sont des gamins, même si je ne doute pas de leur courage, je sais qu'ils n'ont pas assez d'expérience. Et pourtant il va falloir s'en sortir. Parce que nous sommes plus utiles à l'Empereur vivants que morts. Parce que je veux vivre aussi, et tous ces gars pensent la même chose.
Je ramasse mon matériel et je jette mon sac sur l'épaule. Le fusil en bandouillère, une dernière vérification au cran de sûreté...
Il va falloir que je parle au sergent à propos des traqueurs Orks..."

[Joe Clint]

5:48 temps local. La lumière du jour commence à peine à traverser le feuillage des arbres qui nous avaient servi d’abri cette nuit. Une nuit plutôt agréable, pensais-je. J’avais envi de lancer un petit : « Il vient ce petit dej’ ? », mais je me retins. A la vue des mines sombres des gars du 4ème, j’ai préféré fermé ma gueule. Je les regardais tous, un par un. L’horizon de ma chienne de vie m’apparut alors bien bouchée. Il fallait être réaliste et c’est probablement le trait qui me caractérisait le mieux : On était 10 rescapés, pommés et bientôt traqués, dont un infirme en état de choc, un boiteux taillé dans une allumette, des rigolos de la mécanisée et un bleu-bite qui se balade avec son casque sous le bras…Ouais…Va falloir jouer serré si tu veux sortir ton petit cul de ce merdier, mon cher Clint.

Alors que tout le monde sortait de sa torpeur nocture, le sergent Lothris annonça : « Rassemblement dans 5 minutes. Paquetage sur le dos ». ‘Donne pas envi de se marrer le sous-off, pensa Clint. Il a l’air fiable. Tout comme le vieux qui était debout avant tout le monde. Le type au KT2 me semble costaud dans son genre ainsi que « le gros » Markus. Un peu con, mais capable de trancher dans le vif. Finalement, y’a p’tet’ moyen de pas pourrir dans l’coin…

D’un geste lent, le soldat Clint sortit un étui en cuir marron de la poche de sa veste. Il dégrafa d’une pichenette du pouce le fermoir en argent, un faucon stylisé fondant sur sa proie, le symbole de la compagnie aéroportée du 9ème de Tiberiad. Il porta l’étui à sa bouche et en extirpa délicatement un cigarillo, craqua une allumette et tira sa première bouffée de la journée, la meilleure…

« T’as rien d’autre à foutre que fumer ta clope ? Le sergent a dit rassemblement, alors c’est rassemblement » eructa Krieger, la grosse brute de la bande, le visage planté à 2 cm du bout incandescent. Clint ne réagit pas, il n'avait pas vu s'approcher le colosse dans la pénombre. Il fit comme s’il n’avait rien entendu, tira une deuxième latte et s’accroupit lentement pour ramasser son barda. Krieger, l'air décidé, le devoir accompli, tourna les talons et se dirigea vers le sergent. Au milieu de son sac, Clint saisit son revolver, un 8 coups chargé, réplique exact d’une relique antique de Terra, un Remington. Tout en vérifiant le contenu du barillet, Clint pensa : « Faudra finalement faire un peu de ménage… »

[Kierald]

J'ai mal dormi, cette nuit. Les souvenirs de la veille n'ont cessé de remuer mon esprit. J'ai marché seul durant si longtemps... Une chance que je sois tombé sur ce sergent et ses gars. J'ai désormais de l'espoir... un peu.

Il faut que je me lève... "Aïe" Ma jambe me fait encore souffrir. Saleté de mine d'hier ! Heureusement, j'ai pu me dégager du tank à temps. Dommage pour les autres.

J'essaie de chasser ces pensées, et prépare mon sac, comme l'a demandé le sergent. Mon fusil... Dire que je ne m'en suis même pas servi depuis le dernier entraînement. Mais l'occasion se présentera certainement aujourd'hui, hélas.


Qu'a-t-il à me regarder, l'autre ? C'est ça, occupe-toi donc de tes cigarillos ! Ah, j'aimerais tant pouvoir en fumer un... "Aïe !" Saleté de jambe !

[Erika]

Erika ouvrait doucement les yeux, sortant ainsi d'un sommeil profond...

La douleur de la blessure au visage me rappel vite à l'ordre, l'horreur qui c'était produite la veille était bien réelle. Le bruit assourdissant de la bataille résonnait encore dans ma tête, ainsi que les derniers mots que j'ai eu le temps de hurler : « Incident de tir ». Voilà tout ce que j'ai eu le temps de dire, un choc latéral puissant secoua le Leman en emportant au passage le Bolter lourd au moment même ou j'allais faire feu... Et « Incident de tir », puis l'explosion de l'obus dans la chambre... Je me demande encore comment j'ai survécu à ça.

Et maintenant... Je vois que Krieger a survécu lui aussi, j'en suis heureuse. Malgré sont fort caractère je suis certaine qu'il a un coeur gros comme un Démolisseur. Par contre tous ces types, de l'infanterie comme ont dit, je sens qu'il ne vont pas m'aimer cela, je vois déjà un qui me dévisage de travers... Raa j'ai une grosse envie de lui dire d'aller se faire mettre mais je crois pas que c'est le moment, puis je suis la seule femme ici... Soit ils vont jouer les tombeurs soit je vais avoir droit aux machos sexistes et misogyne. Dans tout les cas ils vont pas me plaire, ma pauvre petite, tu t'imagines trop de truc, après tout ils sont dans la même mouise que toi, aller Erika sourit un peu, fait sembler, c'est pas dur, mais non ils ne se disent pas : Oh une femme on a tout gagné, oh en plus une tankiste, une vrai planquée celle là, sans doute pour çà qu'elle a pu rester dans la garde. Vraiment je crois que je me fais trop de film, aller lâche un sourire.

« Erika laisse échapper un fin sourire aux autres survivant »

[Rieper]

Il est là à quelques mètres de ma position, cet ork me traque depuis quelques jours il n'est plus qu'à un mètre de ma position. J'ouvre la vanne d'alimentation du lance-flamme et attend.

Alors qu'il n'est plus qu'à une longueur de moi je sens tout a coup quelque chose dans mon dos .....

Ah putain une saleté de censue! Mais qu'est ce que je fout sur cette planète, à faire des cauchemars débiles !

Bon je reprends mes esprits car je ne sais pas ou j'ai atterri !

Un homme avec une plume dans les cheveux; vers moi une femme qui a déjà vécu avec cette grande cicatrice et d'une paleur..., le reste du groupe n'a pas l'air mieux: un estropié, un borgne (enfin notre sergent), et des baraques !

J'espère que la journée sera bonne, mais vu mes courbatures je la sens mal barré.

[Krieger]

"Putain! quelle nuit de merde! ... J'ai pas arrêté de m'refaire toute la nuit cet accident de tir de mes deux. J'ai pratiquement pas récupéré... Me v'la bien...

Bah! Heureusement qu'on est quand même tombés sur le sergent, la p'tiote Erika et moi... Ca m'fait plaisir même si cette bande de la 4° d'inf' a plus l'air d'être constituée de gamins appeurés qu'autre chose, à part le Markus qu'a l'air plutôt correct et le vieux Rage qui doit avoir de la bouteille... Ils seraient surement déjà tous morts sans leur sergent. Z'ont tous des têtes de mecs qu'ont jamais vu un combat...

Et pis j'en ai déjà vu quelques uns matter la p'tiote et ca m'plait pas trop. Faudrait qu'ils fassent gaffe, et qu'ils arrêtent de la regarder comme de la bouffe fraiche... Pis bah, y'a qu'a les voir... Ils se prennent pour des premiers de la classe... Y'a ce Clint, avec son air dans le gaz qui doit croire qu'on est en colonie de vacances, bah... Je le comprends... Si seulement il pouvait avoir raison... Et pis ce blessé, qui va tous nous retarder... Avec lui je sais pas si on peut s'en sortir. Doit'être confiant le borgne pour pas l'abandonner... Enfin bon, je respecte la hiérarchie, il doit avoir ses raisons. M'enfin m'énervent tous quand même... Tout m'enerve d'ailleurs depuis que j'ai perdu mon Russ...

Et puis toutes ses saloperies de peaux-vertes qui rôdent alentours pour nous bouffer... Ah quelle merde! Si seul'ment on avait encore ce tank..."

[Innas Thôl]

Pas moyen de fermer l'oeil de la nuit. A quoi bon ! Je suis seul à présent ... seul avec d'autres cadavres en sursis tout comme moi... planqués comme des rats... qui n'ont plus qu’à attendre qu'on les trouve pour les tuer. Je doute que quelqu'un espère revoir quoi que se soit de familiale. Notre base a été réduite à l'état de ruines, à ce que j'ai cru comprendre, tout juste bonne à être piller par ces pourritures... on dit que le "Mal Absolus" du Chaos laisse une odeur corrompue de mort mêlée de cendres à son passage. Et bien les Orks, ils sentent la merde ! ... cette odeur acre me bouche les sinus, ça me révulse. A croire que la terre elle même a pris leur parfum si délicat... à moins qu'ils aient déjà pissé partout.

*se lève et vérifie brièvement l'état de ses affaires*

*soupire* Il ne me reste plus grand chose. Tout est resté au bloque avancé où mon unité était postée en garde. On à entendu les bombardiers ce soir là ... Pas bon signe, pour un camp en attente de renfort et de matériel. Je pense que les golios devaient être tout aussi surpris que nous, pour le coup. Et puis ...

*sursaut à mon appel*

"Hmmm, oui oui j'arrive..."

Je tripote un instant cette petite capsule que j'ai sortie d'une poche de mon paquetage, puis la range à nouveau en me ravisant. A quoi bon, valait mieux la garder pour le moment venu...
Je vais rejoindre les autres, le Sergent a peut-être une idée pour se sauver de ce trou, après tout, sans lui je serai encore coincé sous les gravas...

[Lothris]

"Bon, vous avez cinq minutes pour faire votre paquetage ! Toi, là ! Oui, toi! Quel est ton nom? Krieger? Bien! Krieger, quand tu auras fini ton paquetage, tu aideras Khren à faire le sien, on a pas de temps à perdre inutilement!"

Apparament, la nuit avait été trop courte pour la plupart d'entre eux... ou peut-être trop longue, je ne sais pas. Les évenements des jours précedents les avaient bien marqués. La plupart semblaient hagards, désorientés, mais cela ne dureraient pas...

Preem, quel abruti! Il avait profité d'un moment d'inattention pour se barrer, ce qui m'avait obligé à laisser Khren seul pendant que je me lançais à sa poursuite... Si je n'ai pu lui mettre la main dessus, j'ai pu récupérer malgré tout une poignée de survivants, les envoyant rejoindre Khren. Que des trouffions, simple soldats, vétérans ou membres d'équipage. Pas un seul gradé, à croire que ceux-ci soient tous morts, ou volatilisés.
Tant pis pour Preem, la folie a dû le prendre, il ne fera pas long feu avec tout ces orks en maraude.

Les cinq minutes étaient écoulés. Je les observais attentivement: certains semblaient neutres, désabusés, d'autres méfiants, ou encore interrogatifs.
Même si aucun d'entre eux ne l'avouerait, avoir un chef, quelqu'un pour les guider, les rassuraient. Faut dire que l'endoctrinement fait des gardes impériaux des machines à obéir, et l'esprit d'initiative est souvent réprimée... J'allais avoir du boulot, mais dans quelques jours, les instincts enfouis au plus profonds d'eux referaient surface, et je n'aurai plus à être en permanence sur leur dos.

"Dîtes sergent, que faît-on maintenant?"

"Pour le moment, on va se diriger vers le Sud-Ouest, jusqu'à l'orée de la forêt. Plus longtemps nous resterons à couvert, plus difficiles seront nous à découvrir. Ensuite, nous essayerons d'atteindre les ruines d'une grande cité. A l'ouest, je crois que la présence ork est moins marquée, du moins, si la situation n'a pas trop évolué de ce côté là..."

[Khren]

Lorsque le sergent nous a réuni, j'ai vu son visage marqué par la même désolation que les nôtres, aussi ridé par le désespoir, vidé de toute lumière de joie. Un moment, j'ai cru qu'il ne parlerait et que nous allions tous rester là, effarés, à attendre la mort.

Mais le charme s'est rompu, et nous nous sommes mis à marcher. Krieger me porte, c'est une sorte de géant aussi dur dans ses yeux que dans ses paroles, mais dont la présence me réconforte. J'ai voulu essayer de marcher seul, pour ne pas qu'ils ne m'abandonnent tous, mais je n'y serais jamais vraiment arrivé.

Alors je me laisse presque porter par sa puissante épaule, réussissant tout juste à éteindre les gémissements qui naissent dans ma gorge, et à taire ma douleur lorsque le délire m'envahit. Je sens la fièvre qui s'empare de moi, j'ai chaud, j'ai froid, je grelotte en suant et il m'arrive parfois de ne plus sentir le monde extérieur, comme si je m'envolais un moment pour, soudainement, revenir dans mon corps au milieu des heurts et chaos de la route.

Si l'on s'arrête un jour, j'espère réussir à me rétablir, car quoi que me murmure Krieger, je sais que je suis un ballot, un frein à toute l'équipe et que, par moments, le sergent fait une pause sous prétexte de s'assurer qu'il n'y aie pas d'ennemi pour, en vérité, me laisser rejoindre le peloton.

Un moment, j'ai aperçu la tankiste, Erika qui venait parler à mon camarade de marche, et cette vision en elle seule m'a donné de la force. On devrait embaucher plus de femmes dans la garde, car elles raniment en nous la force de se battre.

À cet instant, j'avais même failli me relever, juste avant de m'écrouler sans que Krieger, surpris et déconcentré par son dialogue avec Erika, ne puisse me rattraper. Vivement l'arrêt, que j'y meurt, et que mes amis s'en sortent...

[Rage]

"pour l'instant on peut dire qu'on a de la chance.
je sais que c'est con de dire ça, mais bon ça pourrait être carrément pire, les orks n'ont pas surveillé cette piste, du coup on peut progresser plus vite.
Comme d'hab', j'ouvre la marche, je cherche les pièges, je scrute les arbres en quête d'un quelconque guetteur puis je lève la main et je leur fait signe en silence d'avancer.
Le soleil qui traverse le feuillage des arbes m'éblouit mais là encore j'ai l'habitude et je m'accomode bien vite. Au moins cette foutue planète n'a qu'un soleil.
J'ai un regard en arrière pour le Môme. Je ne connais même pas son nom, on n'a pas vraiment eu le temps de faire tous connaissance... Il est quand même salement amoché , je me demande si on aura assez de sulfamides pour qu'il tienne le coup... Au pire on lui trouvera bien un peu d'alcool.

Le sergent me plait bien. C'est sûrement un salaud mais c'est un salaud honnête et qui sait mener des hommes. Il me fait confiance pour faire l'éclaireur et il ne m'en faut pas davantage...
La Gachette vient d'allumer son 4e cigare, j'ai pas le coeur à lui demander d'où vient le calibre qu'il se trimballe. Pourtant c'est un beau joujou, pas très règlementaire mais sûrement efficace...

[Rieper]

Et allez hop encore en train de marcher on ne fait que ça, c'est pas que j'aime pas marcher mais pour allez ou, j'ai vite compris que cette planète est infesté.

Donc nous attendons simplement de tombé sur des Orks pour en finir au corps à corps avec une de ces bêtes.

En attendant je suis derrière Kierald il boite encore un estropié je sens que notre bout de chemin sera court.

Je l'apostrophe, il ne me répond pas, pas bavard ce gus dommage je me ferais bien un dernier ami avant de partir.

Le soleil commence a chauffer, j'aime pas avoir chaud car on transpire et si on transpire on se fait plus facilement repéré et sans ma belle Berta je ne pourrais m'amuser à faire des steacks d'orks.

En attendant on progresse assez vite par l'avant avec ce deuxième classe mais l'arrière traine toujours autant il faudra sûrement le tuer ou l'abandonner mais avec ce sergent ça sera pas facile.

Pour me distraire je compte le nombre de cigarillo que Joe a fumé et il en est a 4 le chanceux, je me prendrais bien aussi un cigare mais bon ... attendons ...

[Kierald]

Nous marchons, nous marchons... Quand s'arrêtera-t-on ? Le soleil est dur, je transpire... Chacun de mes pas me fatigue, et ma jambe droite est toujours mal en point, même si je commence à m'habituer à la douleur.
Et ce gars, derrière moi... Comment s'appelle-t-il, déjà ? Je ne sais plus... Rieper, je crois. Ne comprends-t-il pas que je suis incapable de lui répondre ? J'ai déjà du mal à respirer.

J'évite de me plaindre. Il ne faut pas que j'encombre le groupe, il ne le faut pas. Je dois tenir, rester. Ne pas gêner les autres. Il y a là quelques gars expérimentés, on dirait. Sans parler du sergent. Avec eux, le groupe peut espérer s'en sortir.

Cette pensée me redonne un peu d'espoir. J'oublie la douleur et la fatigue. Je sens déjà que je marche avec plus de facilité. De l'espoir...

[Joe Clint]

17:32 temps local. Le petit groupe chemine tant bien que mal à travers la végétation. La direction suivie est O-SO. La piste se rétrécit toujours plus. La journée avait commencée par une marche forcée de 12 km. Rage était positionné en éclaireur, fusil au poing. Son expérience de la forêt était un atout certain pour le groupe. Il était en visuel constant avec Innâs qui suivait avec son fusil laser, à l'affût, au cas où... Ce dernier avait retiré son respirateur KT2. La chaleur humide de ce coin de paradis était insupportable.

Le reste de la bande formait une colonne dirigé par Le Borgne. Le duo de choc Krieger-Khren fermait la marche. Ils suivaient comme ils pouvaient l'avancée de la colonne et étaient plus souvent 100 mètres à la traîne.

Clint avancait d'un bon pas. C'était un coureur de fond. La maîtrise de l'effort, la récupération, il connaissait. Rien à foutre des trainards. Pour tout dire, il trouvait siniquement que l'idée de fatiguer les plus faibles était excellente. Une sorte de sélection naturelle. Et cerise sur le gâteau, si monsieur muscle pouvait faire partie du voyage, Clint serait ravi de lui payer son ticket. De toute façon arrivera le moment où nous serons obligé de faire des choix, pensait-il.

Soudain, Lothris leva le poing droit. La colonne s'arrêta nette. Pas un bruit. Chacun s'était accroupi, son arme en joug, prêt à faire feu. Tous suivaient les consignes du borgne à la lettre: on s'arrête, on couvre. Rage avait du flairer du gibier, songea Clint. A moins qu'il ait eu envi de pisser? C'est vrai qu'à force de renifler le pied des arbres...

2 affreuses minutes passèrent, sans que personne ne sache pour quelle putain de raison on avait stoppé. Bordel de merde! Il fout quoi le vieux? Il est parti aux fraises ou quoi? Rage était invisible. Innâs n'arrêtait pas de faire des signes négatifs au sergent: plus de Rage en vue.

[Krieger]

Alors que je me trainais avec Khren, une alerte fu déclenchée. Manquait plus que ça!

Me disant que c'était encore une manoeuvre du sergent pour me permettre de remonter en première ligne, je fus tout d'abbord content de faire les premières dizaines de mètres en direction du groupe. Quand soudain j'aperçu que sur leurs têtes de soldats, d'habitude assez inexpressives, la fatigue avait laissé place à des traits crispés. Tous. Ils étaient tous là, nerveux, à l'arrêt, l'oeil hagard, se retournant sans cesse dans toutes les directions, scrutant le moindre signe tangible de réel danger.

Rage, notre pisteur avait disparu. Je stoppai net avec Khren. L'aidant à s'appuyer contre un arbre alentour, j'empoignai mon arme, tendu. Me dirigeant alors vers le reste du groupe, en achevant les quelques pas qui m'en séparaient, je pu prendre conscience de l'ampleur de l'anxieté qui reignait...

Jusqu'a ce que, sans prévenir le sergent se remit en marche nous faisant signe de le suivre, dans un geste de relachement apparent... A n'y rien comprendre... Aurais t'il revu Rage? Se sont-ils fait un signe? Personnellement, n'ayant rien vu, je fus assez surpris de cette reprise de la marche. Sans faire de commentaire, je vis alors nos compagnons, pour certains aussi abasourdis que moi, se calmer et rangainer leurs armes.

Dans l'incrédulité générale, nous nous sommes tous alors remis en route sur ce petit chemin de bois escarpé, d'un pas on ne peut moins assuré. Pendant les premiers instants j'aidais Khren à se remettre sur pied, sans vraiment penser à lui, égaré dans toute ma vigilance et perturbé de ne rien comprendre. Bien qu'heureux de cette fausse alerte...

[Lothris]

La végétation s'éclaircissait de plus en plus, la lisière ne devait plus être loin. Je fis stopper le groupe.

L'incident de tout à l'heure avait beaucoup intrigué, et personne n'était vraiment rassuré. Comme il était préférable de quitter la forêt avant la nuit, j'avais remis les explications à plus tard, ne parlant que pour dire au prénommer Markus de relayer Krieger.

Alors que le tout le monde attendait Markus et Khren, encore un peu à la traîne, Rage refit son apparition, à la grande surprise générale.

"Alors, qu'est-ce que c'était?"
"Pas grand chose, juste quelques gretchs en maraude, où plutôt occuper à récupérer des pieux dans la forêt. Ils étaient à plus de huit cent mètres de votre position, mais on ne sait jamais..."

Quelques soupirs se firent entendre. Si certains étaient remontés contre Rage à cause de sa disparition, le harassement était tel que personne ne fit de remarque.

"Bon, la sortie n'est plus très loin. Rage, trouves nous un bon coin hors de cette foutue forêt, avec une bonne visibilité, et pas trop loin des bois, au cas où!"

"Vous autres, sortez vos rations, histoire de voir de ce qu'on dispose. Tant que j'y pense, il me faut un responsable de l'intendance !"

Un rapide coup d'oeil sur la maigre quantité de vivres m'obligea à ordonner à trois gars de trouver ce qu'ils pouvaient. "Je vous rappelle qu'on ne fait pas de feu, donc si vous trouvez de la viande, vous la mangez crue. De même, c'est pas une partie de chasse. A la moindre détonation injustifié, je lynche le fautif."

Au bout d'une demi heure, Rage revint. "J'ai ce qu'il vous faut, sergent, à deux kilomètres d'ici"
"Bien ! Krieger, tu restes ici pour attendre les autres. Je vous enverrai quelqu'un pour vous guider dans deux heures. Les autres, reprenez vos paquetages, on a un campement à établir!"

[Markus]

Depuis le réveil, Markus n'avait pas dit mot. Il s'était contenté d'observer les compagnons de fortune que le destin lui avait choisi. "Hé, pas con le gros. Au moment critique, faut savoir sur qui compter, hé hé..."

Y'en avait un, un fouinard, Enragé... non, Rage, qui se prenait pour un catachan à ouvrir les pistes et tout et tout. Un solitaire, efficace, mais solitaire. Pas fiable donc, un mec qui sait pas jouer collectif, c'est un mec qui pourrit toute l'équipe, ça c'est bien vrai!
Puis y'avait la gonzesse, Erika, la petite poupée sortie de son char. Bien gaulée, même si elle avait dû être secouée dans son char. Boarf, pas l'air méchante, juste effrayée d'être seule dans un groupe de mecs... ou d'être seule dans un groupe de mecs seuls sur la planète...

Et l'autre là, le blessé... Courageux ce petit Kierald, avec sa jambe en charpie, il grogne pas, même s'il a mal. Faudra qu'il se remette, sinon l'autre fouinard va le lâcher c'est sûr... Sale fouinard, vais pas l'aimer celui là.
Le p'tit gars, y marche pas vite, mais il est endurant, avec son allure de crevette. L'a pas réclamé une seule halte de la journée. Une fois remis, ça sera un vrai pilier du groupe ce gars. Moi qui vous l'dit ça!

Le sergent me fait appeler. Qu'est-ce qui peut bien me vouloir? Passer un message radio peut-être? Non, n'importe quoi... Y'a plus personne au bout d'autres radios...
"Markus, t'accompagnes Khren et tu lui refais son bandage rapidos. (en aparté) tu le laches pas, ce petit à la peur dans son regard, je veux pas qu'il puisse faire une connerie. Et tu lui sors l'idée de la tête qu'il est un fardeau pour nous ok?"
"Ba ouais sergent, j'peux l'faire..."
"Brave gars..."
"Euh sergent, par contre, vous évitez avec votre respect sergent, vous évitez de me prendre pour un con, je sais quoi qu'ça veut dire brave, c'est les orgyns qui sont brave, alors moi chui pas brave, sergent, hein sergent?"
"Oui Gros, t'es pas brave, t'es un mec bien..."
"Merci sergent... Euh au fait, il est où Khren?"

Le borgne pointa du doigt une silhouette tapie contre un arbre...
" Ah ouai, en effet l'est pas gros ce petit..."

"Au fait Gros! Pourquoi tu trimballes cette radio depuis le camp, laisse donc ce truc, c'est du poids inutile..."
"Sergent, j'ai pas envie de le lacher, sergent... J'en ai besoin vous comprenez sergent..."
"Comme tu veux, tant que tu peux soutenir ton pote avec.."

"Hè salut Khren, j'm'appelle Markus, mais tout le monde m'appelle Gros. Alors tu peux m'appeler Gros si tu veux aussi..."
"Mmm? Enchanté Markus"... souffla Khren. Son bras gauche était quand même salement touché.
" Bon, on s'occupe de ce petit bobo, hein? Attends je vais te chercher de la morphine..."
"Cherches pas. Y'en a plus. personne n'en a. Aors tu fais ça vite et bien et tu t'occupes pas de ce que je te dis, même si c'est méchant, d'accord? Merci..."

[Erika]

Erika s’écroule contre une souche d’arbre après cette longue « excursion », semblant être morte de fatigue, les marches ne sont sans doute pas sont point fort et le soleil semble l’agresser tout particulièrement.

« Mon Leman me manque, Krieger nous aurait fait traversé ce bordel en quelques heures, et je me serai faite un plaisir à leur balancer de l’obus dans leurs faces à tous ces xenos … Raaa et ce foutu soleil, je crame.»

« Quoi ?? Il faut monter le campement déjà ? Mais va-t-il nous laisser respirer 5 minutes celui la… »

Erika se relève en grognant puis s’adresse aux autres :

Bon, ont a pas trop le choix, on va devoir rester un bon moment ensemble je crois. Autant le faire dans les meilleures conditions possibles.
Qui veut me donne un coup de main pour monter le campement ?
Ah oui, aussi… Je m’appel Erika, poste d’artilleur dans le..l’ex-Leman Russ de Krieger.

[Khren]

Le campement était entièrement monté lorsque moi et Markus y sommes enfin parvenus.

La fatigue m'est encore plus lourde, et la fièvre ne cesse d'empirer. Pourtant, les images de chez moi reviennent par instant, et je reprend alors toute ma lucidité. J'en parle à Markus, je lui dis:
- Tu vois, à l'époque, j'avias une femme, et trois mômes. On vivait dans une grande ville et j'allais travailler à l'usine. C'était pas super, mais c'était une vie... Et elle était si jolie.

Lui, il se contente de me regarder, de soupirer et de continuer, me laissant presque monologuer encore et encore. Je lui raconte toute ma vie d'autrefois, les amis, les problèmes surmontés, mes angoisses aussi de ne jamais plus revoir ceux que j'ai quitté.

Puis je m'endors, un peu trop vite à mon goût. Markus a dû s'absenter pendant que je parlais, je crois qu'il est allé chercher de la nourriture. C'est vrai qu'on a plus grand chose...J'ai vraiment froid, et j'ai aussi peur de ne pas me réveiller demain. Pourtant, au fond de moi, quelque chose me dit que mon calvaire est loin d'être terminé.

Encore un regard sur la lune entourée d'étoiles, et je ne vois plus rien, plus que du noir partout...

[Joe Clint]

Rieper, Innâs et Clint avaient été désignés pour renflouer le garde-manger. Pas question de se servir d’une arme, avait cru bon de préciser le Borgne. Rieper était parti devant, comme un chien fou, à la recherche du moindre truc comestible. Il se servait de son casque comme d’un panier. Hé ! Mais c’est qu’il trouvait des trucs ce con ? Champignons, baies rouges, racines. Doué le gamin, se dit Clint. Innâs montrait moins de cœur à l’ouvrage. Il furetait de-ci de-là, levant une branche, tapant sur une souche pourrie. C’est comme ça qu’il avait déterré une termitière : « - Pssit ! Les gars. Là. Ici… Protéines ! ».

20 minutes plus tard, ils avaient rempli un sac plein de larves jaunâtres et grouillantes. On allait se régaler ce soir au campement. Le soir tombait, il fallait rebrousser chemin. Sur le retour et malgré la « pêche » miraculeuse, Clint était songeur. Comment allaient-ils s’en sortir ? Sans moyen de communication et au milieu des lignes ennemies, c’était mission impossible, surtout avec des blessés. Fatalement, à un moment ou à un autre, il faudra sortir de cette putain de forêt et essayer de trouver un camp, une ville, un relais radio… Et une fois à découvert, la vitesse sera notre meilleure alliée. Car même si la progression se fera de nuit, les traces laissées par une colonne de dix brilleront aux yeux des pisteurs orks comme des projecteurs de chimère dans le brouillard.

Retour au point initial. Personne. Où est passé monsieur muscle ? Putain ! Mais c’est une manie de disparaître dans c’t’équipe ou quoi ? Il devait nous attendre ici, bordel ! Rieper avait du mal à cacher son angoisse. Ces mains tremblaient comme des feuilles et il n’arrêtait pas de marmonner : « …Ils nous ont abandonné… On est foutu…Ils nous ont abandonné… »

Innâs : - Ferme ta gueule !
Rieper : - Ils nous ont abandonné… On est foutu…
Innâs : - FERME TA GRANDE GUEULE !

Innâs avait attrapé le gamin par le col et le menacait avec son poing.

Clint : - HO ! Du calme les gars. On respire, on pète un coup et on réfléchit.

Innâs lâcha prise. Fallait trouver une idée et vite avant que ça tourne au vinaigre…

Puis, un cri terrible:

- BOUH!

Les 3 hommes tombèrent par terre de stupeur et d'effroi. Qu'est-ce que... Krieger! Enfoiré... il s'était planqué.

- Ben, quoi? Un peu d'humour, la pietaille. Faut pas stresser! Allez, suivez moi. Le campement n'est pas très loin. Vous avez trouvé de quoi bouffer?

Clint, le cul dans la terre, la main sur son calibre, les yeux noirs de colère se retint de commettre l'irréparable. La frousse de sa vie. En se relevant, il n'eut même pas un regard pour son coéquiper d'infortune et pensa que ce cher Krieger ne perdrait rien pour attendre.

[Rage]

"J'ai fini par le trouver le foutu coin que le sergent voulait.
Bon le campement est installé et je me suis rendu au point d'eau pour remplir les gourdes du peloton. Chacune d'entre elles reçoit un cachet de Dyzloïde. L'eau aura peut être un goût dégueu mais au moins personne ne tombera malade...
Markus m'a rejoint. Il se fait appeler "gros" et je dois dire que ça lui va plutôt bien...

"Eh, le vioque ! Faudrait voir à pas oublier que t'es dans un peloton ! Alors ça serait sympa de penser à Kierald, si t'avait une jambe en morceaux chuis sûr que t'aimerais pas que l'éclaireur te distance de 200m... Rapport au fait qu'on doit tous compter les uns sur les autres tu vois ?
Pis j'aime autant te dire que j'ai pas apprécié ta ptite escapade ! T'avait envie de goûter aux plaisirs de la solitude pendant 20 minutes ou tu voulais juste nous faire flipper pour trois ou quatre pauv' gretchins de merde ?

Bon dieu il manquait plus que ça...Je lui répond calmement :
"Écoute La Radio, mon boulot c'est de poser des pièges pour que les orks tombent dedans et de les voir crever. Si le piège marche pas, je m'en vais et j'en pose un autre plus loin. C'est aussi simple que ça et c'est pour ça que je suis encore en vie. Maintenant c'est moi la proie et je dois esquiver les pièges... Alors tu comprendras que je fasse preuve d'un peu de prudence... Surtout que le seul soutien dont je dispose c'est 9 types dont une gonzesse tankiste et deux estropiés..."

ça n'a pas l'air de lui plaire. Il me dévisage d'un air menaçant. J'ai appris à me battre mais j'ai aussi appris que si l'adversaire fait une tête de plus que moi, il me cassera la gueule aisément...
Il s'en va. Tant mieux, j'ai pas vraiment envie de me mettre mes dernies compagnons à dos...
La Gachette m'observe, le dialogue n'a pas dû lui échapper...
Il me regarde avec un sourire en coin.
Je ramene les gourdes et j'en tend une au type qui s'appelle Khren."

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Mon tour de garde s'achève, je secoue Rieper. Il me regarde l'air hébété puis son visage s'assombrit. Ouais je sais mon gars , faire son quart c'est pas marrant mais t'as intérêt à te grouiller parce que moi aussi j'iamerais bien avoir un peu de repos. Il a dû comprendre, il s'est levé vite...
Je peux enfin pioncer un peu...

[Rieper]

Après avoir fait nos emplettes dans la forêt, j'avais eu un coup de stress quant nous trouvames le campement vide à notre retour.

J'étais trop stressé les horreurs du rêve la journée chiante et mon inexpérience m'avait encore joué des tours.

Finalement après ce brève accrochage entre Innas et moi, les autres étaient arrivés quelques secondes après que je me sois fait monter en l'air.
Plusieurs étaient partis chercher de l'eau les autres trainaient à droite et à gauche et le colonnel était partit réfléchir.

Aucun des trois ne parlat de ce qui c'était passé et le sergent me désigna de garde pour la ronde de cette nuit.

J'étais de 2ème quart juste après le Rage qui lui c'était porté volontaire.

Alors que je commençais à m'endormir, Rage me réveilla et je vis dans son regard que je ne devais pas me rendormir lors de ma garde.

Je pris mon équipement standard et sortit de la tente.
Je me mis en position pour surveiller les zones dégagés malgré la fatigue la douce fraicheur du vent me permettait de rester éveiller.

Pendant de longues minutes, aucun bruit ne se fit entendre, alors que j'allais piquer du nez un bruit de branche cassé se fit entendre.

Je sortis mon couteau c'était le seul moyen de rester discret à cet heure ci mes yeux qui s'étaient habitués au lieu pouvait voir une forme assez loin de moi de dieu je reconnus la démarche caractéristiques de 3 Orks putain que devais faire réveiller le camp pour qu'on puisse en venir à bout, faire le malin et me faire exploser au final ?

Je restais paniqué que pouvais je faire...

[Kierald]

Curieusement, après cette fatigante journée, je ne ressens pas un réel besoin de dormir. S'être arrêté pour camper a suffit à me soulager. Et puis, je suis un peu trop nerveux, sans doute.
J'ai examiné un peu ma jambe : mon tibia doit être à moitié fracturé, mais ça va. Si je n'appuie pas trop sur la jambe, je devrais m'en remettre assez vite. Finalement, je crois que je m'en sors mieux que Khren, qui semble souffrir bien plus que moi.

J'ai fabriqué une canne rudimentaire - une simple branche légèrement taillée, en fait. Avec ça, je pourrai marcher plus facilement, demain, dans les passages cahoteux.

Les autres sont en train de dormir. Y'a Rieper qui monte la garde, à une dizaine de mètres, je le vois. Je devrais peut-être le rejoindre, ou le remplacer, je ne sais pas... Je pourrais enfin me rendre utile. D'ailleurs, il semble agité. Besoin de sommeil, certainement.
Non... Il a repéré quelque chose. J'essaie de me lever, lentement. Je m'aide de ma béquille. Je le rejoins, sans faire un bruit.

Il semble d'abord surpris de me voir, puis soulagé. Il me dit qu'il a repéré trois orks. Il faut prévenir les autres. Le sergent, au moins.

Je décide donc de marcher moi-même jusqu'au sergent, le plus discrètement possible, pour l'alerter...

[Khren]

Ils ne le savent pas, mais je les ai vu aussi...

Les orks sont passés, on a eu une chance pas possible. Un moment, j'ai cru qu'ils nous avaient repérés, mais ils se sont finalement éloignés.
Heureusement pour nous nous n'avions pas allumer de feu et avions établi un camp presque invisible dans la pénombre.

Je ne sais pas ce que pense le sergent, mais je suis sûr qu'il nous faut repartir, sinon d'autres risquent de se ramener.

La nuit m'a beaucoup apportée, et si la douleur est toujours vive, je ne ressens plus une grande partie des évanouissements, et je pense pouvoir supporter un bout de marche en plus. En tout cas, c'est ce que je dirais au sergent le cas échéant.

Dire qu'un moment j'avais cru qu'on aurait pas affaire aux orks avant un bout de temps, je me trompais lourdement. Cette nuit, j'ai en tout cas compris qu'ils sont dans les parages, peut-être qu'ils nous traquent, et je sens qu'on va avoir de gros problèmes sous peu...