Espoir et amitié...

Bien loin des pérégrinations de l'Ogryn et de sa bande, revenons à notre petit groupe de vrais aventuriers préféré...

[Krieger]

Alors qu'on se fixait dans les yeux Clint et moi d'une expression bizarre qui scellait une amitié maintenant ancrée à jamais, des bruits sourds derriere moi se faisaient entendre.

"Eh merde on nous empêche encore de nous embrasser ma poule, on dirait..." Lancais-je d'un ton ironique comme pour nous redonner du courage par une fausse quiètude. Il fallait que l'on se sente maitriser la situation...

Je me retournai lentement car avec son regard figé, Clint commencait à me faire flipper. Qu'est-ce qui pouvait à ce point retenir son attention? Qu'allais-je aperçevoir dans mon dos?

La réponse ne se fit pas attendre: Un mini-gargant! Un machine de guerre Ork d'une colossale puissance se dressait à l'autre bout du pont obstruant presque la rue entière et dominant les boyz qui fourmillaient à ses pieds. Cette monstruosité de métal d'une douzaine de mètres de haut, s'approchait à grands fracas de notre position. Sous ses pieds démesurés, on pouvait percevoir le plasbéton qui se disloquait, se fendillant sur quelques pas à la ronde... Impressionnant! Les Orks avaient donc mis les moyens pour prendre cette ville...

J'attrapai Clint par la main et l'empoignant vigoureusement pour qu'il me suive, je l'entraînai avec moi au point de chute dun dernier Ork. Dans le canal en contrebas. Il fallait tout d'abbord que je récupère si possible mon couteau dans la fuite, il serait utile pour la suite. Et puis sans lui je me sentais un peu "à poil"...

Mais j'avais un nouveau but, je me senti investi d'une nouvelle mission divine. Enfin un véhicule, depuis le temps que j'en rêvais! Ce ne put être autre que l'Empereur qui m'envoyait un cadeau! Ma nouvelle obstination était donc d'en prendre le contrôle, car en y délogant l'équipage Orks de l'intérieur, j'étais au fond de moi certain de pouvoir dompter cette bête d'acier tellement les contôles d'une machine Ork devaient être rudimentaires. J'allais enfin pouvoir sauver tout le groupe de cet enfer. Son gros moteur vrombissait d'un bruit semblable à dix Leman Russ et les deux énormes cheminées dans son dos en crachait toute l'épaisse fumée noire dans des volutes qui dépassaient allègrement les batiments alentours. Ce concentré de talent des mékanos Orks m'attirait inéluctablement et ses cris mécaniques me fesaient vibrer.

Il me tardait de voir la tête des autres et notament du sergent quand nous allions les retrouver nous cinq à bord de ce monstre...

[Innas Thôl]

Depuis ma rencontre avec mes compagnons de fortune, j'ai l'impression d'avoir perdu la notion du temps. Au fond, ça me parait logique: on ne vie plus, on survie... je survie, du moins j'essai. Je ne pense plus, je n'envisage rien. Je réagis, et exécute les taches qu'on attend de moi, les une après les autres. Ballotté dans tous les sens, aux grés des événements, je me laisse flotter au milieu du chaos environnant. " Logique " ... ce mot n'avait plus de sens...
Mais les derniers événements, avaient joués sur moi tel un électrochoc. Je reprends mes esprits...

Depuis ma rencontre avec mes compagnons... la misère de notre situation n’avait de cesse de miner tout le monde. Mais maintenant que je n'ai plus aucune espérance, que j'ai passé ce stade qui noyait mon esprit dans la morosité, je me sens à nouveau maître de mes actes, et capable d'initiative. Je ne parle pas de la fatalité d'une mort certaine qui au contraire paralyserai un corps. Je n'ai plus aucune conviction... celle d'avoir la vie sauve, pas plus que de mourir dans l'instant, et cela me libère !

A présent, je suis à nouveau capable de réflexion, me dis-je.
Je me surprends alors examinant les munitions à disposition, un petit sourire naissant sur mes lèvres sèches. La nervosité peut-être, ou plus certainement l'idée furtive qui me fait prendre pleinement conscience de mes propres pensés et de mon analyse...

Nous avons été séparés aussi brutalement que nous nous sommes connus. Mais un vague sentiment d'appartenance commence à naître, même si je ne savais pas si le groupe se reformera un jour...

Le flot de toute ces réflexions qui remplient mon esprit, manquent de peu ne me noyer a nouveau. Mais cette prise de conscience me permet d'interrompre moi même le débit.

Lors se que je me retourne, une nouvelle ferveur semble apparaître sur mon visage. Après m’être occupé de la vérification de mon équipement en vu des manœuvres à venir, j’entreprends une fouille plus minutieuse dans notre périmètre. Si des munitions traînent ici, j’y trouverai peut-être autre chose d’intéressant…

[Clint]

Un monstre. Un monstre de puissance et d’acier. Je n’avais jamais vu un tel engin. On aurait cru une sorte de marcheur mais puissance 1000. Le colosse était hérissé d’armes en tout genre : mitrailleuses lourdes, canon 120 mm, épieux, roquettes… Un véritable arsenal. Je ne pouvais quitter le gargant des yeux. Hypnotisé. Terrifié. Combien cela pouvait-il peser ? 100 tonnes ? 200 tonnes ? A chacun des pas du géant, la terre tremblait. Pas un tremblement léger, une véritable secousse.

A ses pieds, au moins 200 orks, que dis-je 500… Une foule orkoïde hurlante. Arrivé face au pont, le gargant se figea dans un vacarme de rouages et de tôles froissées. Au niveau de sa tête, une petite lucarne graisseuse laissa entrevoir le visage crasseux d’un ork immonde. En fait, c’était plutôt une sorte de machine, mi-ork mi-cyborg. Sa machoire, son œil gauche et sa main droite étaient en métal. Ce devait être le pilote de cet engin de mort. Il lanca deux trois invectives à l’intention de la foule en contre-bas : « Baré vou, Ta’d’kon ! ».

Manifestement, plus personne ne faisait attention à nous. L’arrivée du monstre avait focalisé l’attention de tous les orkoïdes. Le gargant n’avait pas l’intention de traverser ce fichu pont. De toute façon, vu l’état de l’édifice, il n’y résisterait pas. Soudain, une tourelle située sur l’épaule gauche se mit à bouger, pointant son canon en direction du pilier en béton qui nous avait servi d’abri cinq minutes plus tôt. On ne nous avait pas oublié…

Je fis un signe à Krieger. Il fallait se casser immédiatement et discretos. Mr. muscle fit mine qu’il ne voulait pas partir. Tout comme moi, il était fasciné par la chose. Puis, il me chuchota à l’oreille :

Krieger : - Y’a moyen de taxer le taxi.
Clint : - …
Krieger : - Y’a une trappe en dessous du genou. Probablement un accès vers le poste de pilotage.
Clint : - …
Krieger : - Je vais me glis…
Clint : - N’y pense même pas. Y’a des choses plus urgentes.

Tout en chuchotant, Clint faisait un signe du menton en direction d’un block de plastbéton sur la rive du canal derrière leur position. Krieger se figea en apercevant Erika, à genoux, prostrée, les mains sur les oreilles, balançant sa tête d’avant en arrière. Krieger vit les larmes de la jeune femme. Bande d’enfoirés d’ork de merde. Les deux soldats s’étaient à nouveau compris du regard : priorité Erika. Le regard noir, les muscles raidis, la colère au bord des lèvres, Krieger se tourna vers Clint : « Qu’est ce qu’on attend ? ».

[Rage]
Pas faché de plus entendre les commentaires du Gros. Je sais pas combien de temps ça fait qu'on progresse dans la galerie avec Innas, mais je dirais au moins une bonne éternité.

Après réflexion, le Sergent en a déduit qu'il doit s'agir du réseau de maintenance souterraine des égouts de la ville. Apparement les derniers types encore en état de se battre dans la ville avait dû s'y retrancher. D'où la présence de munitions et de rations... Mais étrangement on n'avait pas trouvé un seul cadavre...
On continue à suivre le boyau. Merde ça devient sombre... Les plafonniers sont morts... J'allume le lightpack que j'avais installé sur mon fusil tout à l'heure.

Innas a un regard étrange. Et c'est pas la première fois que le vois ce regard... C'est celui de la Mort. je l'ai vu sur la visage des types qui adviennent accro à la pire des drogues, l'adréaline et le sang. Pour eux le combat devient un échappatoire et même pire, la seule raison de vivre...

J'espère que je me trompe et que ce type est pas en train de virer psychopathe... Après tout il fait sombre dans ce couloir, je dois pas bien voir et c'est ptet moi qui devient fou...

Une porte blindée. Il y a une inscription mais un morceau entier de plasbéton manque, on ne peut rien lire. Le Sergent et les deux autres sont en retrait. je fait un geste de la main. Innas se tient devant la porte, fusil épaulé tandis que je l'ouvre lentement....

[Markus]

"Merde alors!" Le cri vient de devant. C'est Rage. Nos coeurs au sergent, à Khren et à moi se sont mis à battre d'un coup. Pourtant, rien de grave dans sa voix. Plutôt de la surprise, voire même du soulagement. Au bruit lourd et grinçant qu'on venait d'entendre, nous avions tous les trois compris qu'ils avaient ouvert une porte. ET que ce qu'il y avait derrièrer la porte leur avait apparemment plu.
Nous les rattrapons en pressant le pas. La porte est entrouverte, un rai de lumière éclaire jusqu'à 20 mètres dans le couloir obscur. Mais ce qui inquiète le Borgne, c'est le silence. Y'a plus un bruit. Même Innas et Rage ne parlent pas, n'émettent aucun son. D'un geste, il nous ordonne d'armer nos flingues. Je crois que je flippe un peu. C'est vrai que c'est pas très mouvementé ici. C'est même plutôt glauque. Nous arrivons à la porte...

Le spectacle est impressionnant. Rage a vomi dans le coin de la pièce. Innas reste immobile, regardant fixement l'horrible scène qui s'offre à nos yeux. Etrangement, les cadavres ne dégagent aucune odeur. Pas d'insectes non plus. "Ils sont morts il y a très peu de temps. Une heure au maximum, sergent." C'était la première fois que j'entendais le son de la voix d'Innas. Uner voix froide, détachée. Une voix effrayante. Pas dans le son, mais dans le ton. Il ne semlble pas affecté par ces morts. Presque du dédain pour ces hommes qui se sont suicidés ensemble.
"Khren, tu t'occupes de récupérer les plaques d'identité, et tu me les ramènes. Innas, tu fais le tour de la pièce, et tu ramasses tout ce qui peut nous servir. Markus, qu'est-ce que tu fous avec Rage? J'aime pas vous voir ensemble les deux lascars..."
"Mais sergent, vous voyez bien qu'il ne va pas bien, faut l'aider! Tiens prends ça Marshall, ça te remontera." Je lui tends une bouteille de mon sac. "C'est de l'eau dans laquelle j'ai mis une capsule de Drepliflon(r), ça va te remettre la tripe en meilleur état que celle de ces mecs-là..."


Je me suis surpris à l'appeler Marshall. J'ai utilisé son prénom?! Alors que je peux pas l'encadrer? Peut-être que le fait de le voir faible face à ce charnier me l'a rendu plus humain, plus agréable à cotoyer. Ouai, ça doit être un mec comme les autres en fait, il a juste besoin de se faire une coquille pour se protéger, hé hé...

"Tu rêves Markus?! Allez magne-toi, je t'ai dit de bidouiller ce poste radio là sur la table. Tu te démerdes et tu m'en récupère deux talkies. Je veux que les deux groupes soient en liaison permanente dans ces souterrains..."
"Euh oui chef..."
" Et ne m'appelles plus jamais Borgne, tant que j'y pense..."
GLOUPS.

Un petit quaet d'heure après, Rage était parti en arrière pour piéger notre passage. Innas avait amassé une dizaine de cartes, trois boussoles, un couteau, un rouleau de 10m de corde fine, un stylo, et une paire de grenades, sur la table à côté de la porte par laquelle nous étions entré. Le sergent planchait quant à lui sur un moignon de carnet qu'il consultait à chaque pose. Vallait mieux pas chercher à lire par dessus suon épaule.
Khren avait dressé une liste de nos collocataires raffraichis... Et moi, j'arrivais pas à convertir la fréquence du deuxième émetteur recepteur que j'avais bricolé! Je finis par saisir ma propre radio, et à piocher deux ou trois composantes...
"Enfin tu te débarasses de cette relique encombrante, Markus?" ironisa le sergent.
"Faut bien sergent, les ordres sont les ordres. Mais c'est pas de gaité de coeur..."
"Bon, qui sont ces gens Khren?"
"On a tout l'Etat Major des défenses de la cité faut croire. Un colonel, une dizaine d'officiers subalternes, et quelques bidasses d'ordonnance. Belle brochette de salopards. Planqués au fond de leur trou pendant que leurs hommes se font hacher. Tas de dégueulasses..."
"On se passe de tes commentaires, Khren, même si on pense tous la même chose. T'as pu récupérer quoi, toi?"
"Des machins, des trucs, de quoi bricoler et piéger, plusieurs cartes récentes, annotées pour ce qui concerne les positions des places orks. Utile. Et y'a 4 caisses de grenades, de chargeurs lasers, de chargeurs d'automatiques, et y'a même une boîte de balles pour le Remington de l'autre..."
"Clint, il s'appelle Clint..."
"Tiens t'es de retour Rage? Quelque chose de neuf dehors?"
"Que dalle. Je me suis approché du conduit par lequel on est descendu, y'avait aucun bruit, maius j'ai pas tenté la sortie. trop risqué. J'ai piégé la trappe à la grenade, au cas où..."
" C'est bien. Et Markus, t'as fini ce que je t'ai demandé?"
"Ca vient chef, j'y arrive. Tiens prends ça Innas, va à l'autre bout de la pièce et dit moi si tu entends... ...c'est bon ça marche."
"Parfait. Bon, maintenant écoutez moi. je vous explique le plan, puis vous faites le plein de munitions vivres etc, LACHE CETTE RADIO BORDEL! Donc voilà ce qu'on va faire..."

[Lothris]

"Donc voilà ce qu'on va faire..."

J'ai pas le temps de finir ma phrase, car plusieurs voix rauques résonnent non loin de nous. Des orks... dans les conduits souterrains...

"Et merde !" Rage lâche un soupir de découragement. "Dire qu'en plus, j'ai piégé notre retraite..."

"Il n'y a pas moyen de démonter ton piège?"

"Bien sûr que si, mais ça risque de me prendre pas mal de temps, et je ne crois pas que nous disposions justement de ce temps."

"Bon, il ne reste plus qu'à aller de l'avant, et espérer trouver des voies libres de tout ork..."

Nous chuchotons, pour éviter d'être découverts par ces foutus orks, mais aussi pour identifier leur position.

"Sergent, ils sont au moins une vingtaine, vers notre gauche."

Une chance dans notre malheur, Khren semble avoir récuperer psychologiquement de ses blessures, même si du côté physique, cça laisse parfois à désirer. Je commence à bien connaître Khren, et c'est sans doute le plus expérimenté de nous tous sur le terrain.

"Reçu! Je pars avec Rage pour repérer le chemin, Innas, tu restes à proximité de Khren pour l'aider s'il a des problèmes, et toi, Markus, tu restes légèrement en retrait pour prévenir d'un éventuel pépin. Quand je dis légèrement, cela veut dire que tu ne perds pas Innas et Khren des yeux. Tu restes en contact avec nous par talkie."

"Sergent, je pense être suffisamment en forme pour..."
"Ta gueule, Khren, je sais très bien que tu penses être un boulet, mais tu le seras bien plus si tu as un problème quelconque!"

"Euh, sergent, j'ai bien..."
"La ferme! On se casse ! Chacun à ses instructions, vous les suivez à la lettre, point barre!... oui, je sais, t'es pas un Ogryn !"

Je sais que j'ai peut-être été un peu brutal, mais j'ai pas trop le choix: on doit avancer rapidement, sans bruit. La partie de cache-cache avec les orks n'allait pas s'averer de tout repos... surtout sans les plans de ce foutu labyrinthe...

[Kierald]

Ils nous ont vu, et Rieper m'informe qu'il est impossible de plonger dans l'eau du petit canal. Trop dangereux.

A l'extérieur, l'énorme bruit de mécanique se rapproche... Quelque chose de lourd semble marcher, de l'autre côté. Je sens même trembler le sol. Mais que se passe-t-il donc ?

Tout semble devenir plus calme, et les tirs viennent juste de cesser. C'est mauvais signe : nos amis sont peut-être tombés... Je cesse d'y penser. Je dis à Rieper que je vais rejeter un petit coup d'oeil par l'ouverture. Avec beaucoup de précaution, bien sûr.

Des orks semblent amassés à l'entrée du pont, sur l'autre rive. Ils... Tiens, qu'est-ce que c'est que ça ?
Je dis doucement à Rieper : "C'est étrange, y'a un bâtiment que je n'avais pas vu avant..."
Je réfléchis à ce que cela peut-être, et j'ai bien une idée, mais... Non, c'est impossible. Une petite forteresse mobile ork... une sorte de... gargant ?

Nous sommes foutus.

Je rentre la tête. C'est dangereux.
On est tous les deux coincés dans ce putain de tunnel. Impossible de faire demi-tour : la machine ork doit surveiller toute la zone. Impossible d'avancer, car il faudrait traverser le canal à découvert, sur quinze mètres. Ce n'est même pas la peine d'y penser. Et pourtant...

J'ouvre mon sac. A l'intérieur, juste quelques cartouches... On fera pas la guerre avec ça. Et ceci... ?

Une grenade fumigène. Je l'avais gardé en réserve quand je conduisais la chimère. Je souris... Le commandant de char m'aurait engueulé de conserver ça discrètement.

"De l'autre coté du canal, il y a un tunnel similaire à celui-ci.", m'indique Rieper. On se rapprochera des orks, mais c'est la seule issue. "Va falloir courir, ou faire de l'apnée, selon la profondeur." Rieper semble d'accord.

J'active le mécanisme du fumigène, et, passant le bras par l'ouverture du tunnel, je lance la grenade en direction du pont...

[Rieper]

Encore bloqué dans ce fichu tuyau il nous faut bouger.

Kierald à une grenade fumigène que fait il avec ça ?

Toujours est-il qu'il vient de la lancé et elle atterit au milieu du pont roule en direction du mastodon ork et explose.
Un brouillard se crée la zone est vite recouverte d'une fumée d'un blanc laiteux la visibilité est quasi nulle.

- On y va, balance Kierald

Je sors prudement le pont n'est plus visible les orks tirent dans tous les sens nous profitons du chaos qui règnent chez l'ennemi pour nous glisser dans l'eau, elle est sale, elle pue, foutu guerre ai-je le temps de me dire avant qu'un tir ne passe qu'à quelques centimètres de ma tête.

Je plonge sous l'eau je ne sais plus ou est mon coéquipier j'avance heureusement nous arrivons vite au tuyau.

Et je peux me glisser assez rapidement dans le tuyau qui est similaire en tout point à celui qu'on vient de quitter.

A mon grand bonheur Kierald arrive quelques secondes après moi.

On fait le point la fumée va bientôt se dissiper et nous avons réussi quel chance.

Maintenant le plus dur reste à faire mais espérons que nos autres amis ont eu aussi profiter de ces quelques minutes de confusion pour faire quelque chose ...

[Rage]
J'ai beau en voir, pas moyen de s'y habituer... C'est pas tant cette vision qui me dégoute mais plutôt le fait qu'elle s'ajoute à une liste déja longue...
Alors je gerbe. Pas compliqué d'imaginer ce qui s'est passé, les orks ont dû balancer des grenades dans les conduits de ventilation par mégarde ou peut être par prudence.
En tout cas ils ont réussis leur coup, tous ces types sont criblés d'éclats ou à moitié déchiquetés...
Beurk j'ai encore un relent. y a le gros qui me tend sa gourde, c'est pas de l'eau, plutôt un immonde tord boyau qui me lave tant bien que mal la gorge...
Il m'a même appellé par mon prénom. Ce prénom que je déteste...
Je me demande ce qui a bien pu se passer dans la tête de ma mère pour m'appeller comme ça... Dommage que je l'ai pas connue.
Il est jeune le gros quand j'y pense. Je pourrais presque être son père...

Bon trève de bêtises, la situation devient sérieuse. La traque. je peux pas dire que j'aime ça, mais au moins je sais faire. Notre sortie est piégée, il va falloir jouer serré pour éviter de tomber nez à nez avec des orks dans un couloir d'un mètre de large....

Avec le sergent on est parti en repérage. Je décide de piéger le couloir qui nous a menés au poste de commandement. Si les orks veulent nous trouver, ils devront passer par là. Il faut faire attention à ne pas éveiller leur attention si le piège est déclenché. J'ai beau chercher, je ne trouve rien de silencieux, on n'est pas en pleine forêt, pas de pieux, pas de trous...
Tant pis , on va parier gros, après tout ils penseront peut être que c'est naturel.... Je déploie mes cordons de fyceline sur une dalle de plafond lézardée. Elle doit peser une bonne centaine de kilos, plasbéton fragilisé, un projectile idéal pour une tête d'ork...
J 'étale ce qui me reste de détobande sur le sol et je relie le tout à la fyceline. Détonateur et explosifs, le tout est en place. Le sergent me regarde l'air pressé. Je me dépèche de recouvrir la détobande avec de la poussière pour camoufler grossièrement le dispositif.

Voila, c'est fini. Si jamais un pied rentre en contact avec la détobande, son propriétaire devrait être vacciné à vie contre les maux de tête...Et avec un peu de chance les orks prendront ça pour un accident, la fyceline a le mérite de ne pas faire beaucoup de bruits..

Alors qu'on s'apprête à rejoindre les autres, une voix nasilllarde lâche une exclamation de surprise :
"Hey !"
Merde, un gretchin... deux même ! Le sergent agit promptement en fracassant le crâne du premier avec son fusil. Je me laisse tomber sur l'autre, et je lui broie la machoire avec mon poids. Il est encore vivant, je le sens gigoter. Je lui écrase rapidement la tranchée et il s'étouffe sans un bruit. Surtout ne pas sortir mon couteau, l'odeur du sang risque d'attirer les patrouilles...
L'odeur ! Bon sang j'ai une idée !

Les trois autres sont plutôt surpris de nous voir revenir avec deux cadavres de grots dans les bras. Markus parle le premier :
"Ouah, ça schlingue ces trucs !"
"Doucement mon gros, c'est justement notre ticket de sortie, on peut remercier l'Empereur de nous avoir envoyé ces deux merdeux."
Khren me regarde l'air hébété. Je leur explique mon plan :
"Comme cela ne vous a pas échappés, les gretchins dégagent une forte odeur... Le fait est qu'une vingtaine d'orks patrouillent à 100 mètres maximum de notre position. Plus ils vont se rapprocher , et plus il y a de risques qu'ils nous flairent... Si chacun porte un vêtement ou un cadavre de grot, l'odeur devrait nous camoufler, or comme les orks se foutent completement de ce que font les grots...

ça n'a pas l'air de leur plaire. À moi non plus mais si on veut s'en tirer discretos...

[Lothris]

Finalement, nous nous sommes partagés les grots, et leurs vêtements. Khren, Rage et Innas se sont partagé les quelques habits puant de ces petites créatures, tandis que Markus et moi devons nous trimballer leurs cadavres.

En tout cas, ca à l'air efficace, à moins que ce soit de la chance... Nous avons éviter trois bandes d'orks déambulant au gré de leurs fantasmes dans ces égoûts putrides. Evidement, j'ai perdu tout sens d'oruientation, et Rage n'en mène pas plus large, à ce que je vois. Maintenant que l'agitation est moindre, nous nous concertons sur la direction à suivre.

-"Chef, le plus simple, c'est de remonter à la surface. Ca sert à rien à tourner en rond des jours et des jours dans ces conduits malsains..."
-"Oui, mais imagine qu'on tombe nez à nez avec des orks?"
-"Ben, mieux vaut crever vite que d'agoniser pendant des semaines, tu ne crois pas?"

Ca y est, Markus est frustré... Apparement, il digère moins le fait que Rage est raison que le fait qu'il a tort. Enfin, nous sommes tous d'accord pour remonter à la surface, moins une abstension. Rage, comme à son habitude, ouvre la marche.

-"Euh, Bor... Sergent !"
-"Oui?"
-"Je crois qu'on est sorti au mauvais endroit..."
-"C'est à dire?"
-"Ben... ca sent foutrement le campement ork, ou je m'y connais pas..."

Evidement, le sort nous a gâté. Mais dans le bon sens, cette fois. Car le campement s'avère desert, tout ses occupants étant partis à la chasse à l'homme.
Le seul inconvénient, c'est que l'on a pas progressé d'un poil. Au lieu de se diriger plein ouest, on a attérit au sud de nos positions initial. Mais au moins, la sortie de la ville se rapproche, même si ce n'est pas celle espérée.

[Krieger]

Grâce à l'Empereur et à Clint, je repris une once de lucidité qui me permis d'apercevoir quelque chose d'horrible. Plus loin, de l'autre coté, une bande d'Orks s'amusait à tirer sur la p'tite Erika comme un pigeon...

Je chassai alors précipitament le Gargant de mes pensées... Et me concentrai sur ce qui était véritablement important, la survie de l'équipe. nous nous dirigeames, Clint et moi vers elle pour la secourir lorsque la montagne métallique que nous venions avec peine d'oublier, se rappella à nous. Des énormes coups de canons se firent alors entendre. Enfin... Pas exactement... Ce que nous venions d'entendre était plus le bruit des énormes pans de murs qui s'écroulaient derrière nous sous le déluge de feu de ce monstre géant! Il était prêt à raser tout le quartier s'il le fallait pour nous avoir... Et le pire était que ses pilotes devaient prendre un orkesque plaisir à contempler le spectacle des batîments tombant derrière nous, renforçant ainsi notre rythme de course.

On aurait même pu croire qu'ils faisaient exprès de nous rater pour nous voir fuir plus vite, affolés. Crétins d'orks! Si seulement je.... De nouveau Clint me pris par le bras m'incitant à me calmer et à focaliser mon attention sur notre objectif: sauver Erika.

La petite était quand même vaillante, elle avait trouvé un morceau de mur à peine plus grand qu'elle derrière lequel se figer, absolument immobile. Aucun de ses membres ne dépassait de cet obstacle de fortune et ses opresseurs avaient donc du mal à pouvoir la cibler correctement. Mais plus nous nous rapprochions d'elle et plus les tirs lui affluant dessus s'amincirent... Et pour cause! Nous amenions avec nous le chaos, l'enfer... Un tonnerre de destruction! Quand le peloton ork nous vit arriver avec toutes les explosions impressionnantes qui nous encerclaient, ils furent frappé d'une lueur d'intelligence (ou d'instinct de survie) le poussant à fuir loin de nous et à se mettre à couvert avant d'être réduit en bouillie tels les énormes blocs de plasbéton nous entourant...

Nous avions donc un avantage, la peur que nous provoquions indirectement. Ces scélérats de peaux vertes dans leur caisson rafistolé nous desservaient plus qu'autre chose finalement... Dumoins tant qu'ils ne nous touchaient pas...

Nous pûmes donc nous approcher suffisament d'Erika pour que je puisse la saisir dans mon élan et la soulever littéralement, la libérant de son inconfortable posture... Et nous plongiames alors tous trois dans les eaux sombres et peu engageantes du canal en contrebas... Un bruit bref ainsi que quelques vaguelettes marquèrent notre contact avec la surface liquide, puis plus rien...

Les orks n'avaient plus trace de nous. Aucune vibration ne remonta à la surface de l'eau, et aucun coup de feu ne fut tiré dans notre direction, à notre grande surprise...

[Rieper]

Toujours dans ce fichu tuyau on entend des bruits d'orks et j'arrive à comprendre quelques mots qui nous parviennent par la bouche en haut de ce tuyau.

- Chef j'voi des zooms d'l'autre coté du pont.
- Je sai' j'les ai vu, tiré encor' band' d'idiot

Et de nouveaux coups de canons se firent entendre faisant trembler le sol.

Je décidais de monter ce tuyau, je ne savais pas pourquoi mais je devais faire quelque chose pour aider nos amis qui se faisaient pilonner.

Hélàs nous n'avions pas grand chose pour arrêter le monstre mais une idée me vint.

Avant de parvenir en haut je l'expliqua à Kierald.

*Chuchotement

- Je pense que si on arrive à trouver le réservoir d'essence du Gargant on pourrais peut être le descendre non ?

[Clint]

Un mélange de boue et d'eau pourrie me rentrait par le nez et la bouche à chaque brasse. Je ne pourrais pas tenir bien longtemps. Nage, pauv' connard, nage. Chaque seconde qui passait était une souffrance. Je sentais mes poumons se déchirer. Putain de cigarillos... Nager... Nager...

D'une série de battements, Clint se propulsa à l'air libre, tel un U-boat en perdission, obligé de faire surface après un bombardement en règle. Enfin de l'air. Un rapide coup d'oeil autour de lui. Il faisait sombre. Ca sentait la merde. Il devait se trouver à l'intérieur d'une galerie. Un tunnel plutôt, probablement une canalisation d'assainissement qui débouchait sur le canal au dehors.

Tout avait été très rapide. Trop peut être. Il se voyait courrir vers Erika aux côtés de Krieger. Ca explosait de partout. Des débris volaient autour d'eux. Dans son élan, Mr Muscle avait saisis la petite par la taille et nous plongâmes tous les trois dans le canal. Ensuite, crawl éperdue.

Clint se releva avec précaution, se guidant de la main dans la pénombre. Dans sa fuite, il avait perdu son fusil, son paquetage et son couteau. Putain de merde... Ca sentait méchament la fin. Effrayé, il palpa sa cuisse droite. Ouf... Soulagement infini. Il se surprit même à sourire en sentant la crosse ivoire de son colt. Puis, soudain, une lueur d'effroi! Il porta la main à la poche de son gilet... Re-ouf... Les cigarillos étaient au chaud. Tout n'était pas perdu.

Où étaient passés ses compagnons? Malheureusement, il y avaient de fortes chances pour qu'ils nourrissent déjà les poisson-chats du secteur...

Au moment même où cette pensée maccabre lui traversa l'esprit, le craquement d'une allumette brisa le silence et éclaira le visage ricanant et boueux de Krieger, portant Erika sur son dos: "Alors cow boy, on prend un bain dans l'noir?". Toujours aussi con ce type mais qu'est ce que j'étais content de le voir.

[Kierald]


Le réservoir d'essence...

Rieper a raison. C'est la seule chance de se sortir de là... Il faut neutraliser le Gargant.

Nous attendons un peu, tous les deux, en restant à l'écoute. Des orks marchent, au-dessus, et la forteresse mobile ork n'est qu'à une dizaine de mètres. Nous sommes à l'abri, pour le moment...
Mais il ne faut pas rester trop longtemps dans ce tuyau. Les orks pourraient inspecter le canal et venir jusqu'à nous.

On dirait que ça se calme, là-haut. Et les voix d'orks s'éloignent un peu, semble-t-il. Profitons-en.

Rieper se décide à soulever lentement la bouche d'égout. Je serre mon fusil. Je vais sans doute en avoir besoin.
Mon compagnon d'armes déplace la plaque grillagée délicatement et la repose sans faire de bruit. Il jette un coup d'oeil à l'extérieur, avant de redescendre vers moi.

"Le gargant est juste en face. Mais il y a une quinzaine d'orks entre lui et nous, qui regardent vers le canal." me dit-il. "De l'autre côté, ils sont encore plus nombreux."

Il faut se barrer d'ici. Mais les orks sont partout...

[ERIKA]

Erika crache ses poumons alors que Krieger fait craquer son allumette. L'air totalement abattu ne fait aucun doute sur le visage d'Erika... Il y a quelques secondes encore, elle se trouvait tétanisé derrière un morceau de béton à attendre la mort. Qu'elle honte venant de sa part, Depuis toujours elle jouait les fortes tête, c'était LA tankiste du régiment, la jeune qui avait percé, mais pourtant rien d'autre qu'une belle preuve de l'incapacité des femmes dans l'armée.....

« Krieger, s'il te plait. Peux tu me laisser descendre de ton dos, je ne vais pas t'infliger plus de souffrances a me porter. »

Erika reste silencieuse un moment puis, tout en vous regardant

« Vous croyez vraiment que l'ont va s'en sortir ? »

[Rieper]

Je me décide je rampe tout doucement, un groupe de 3 orks sont à moins de 10 mètres de nous, heureusement ils sont occupés à se quereller.

Après avoir rampé pendant une dizaine de mètres on arrivent à un bâtiment apparement tenu par des Impériaux.

Des corps gisent sur le sol pour la plupart déchiquettés. Une bombe est tombée sur le mini bunker.
Nous entrons dedans la moitié du bunker n'est que ruine mais alors que je jetais un rapide coup d'oeil, Kierald me fis signe.

Je regardais dans la direction qu'il m'indiquait et je vis quelque chose qui me fit plaisir un Canon Laser endommagé certes mais au moins un Canon Laser.

Après avoir dégagé cette arme nous pumes nous rendre compte qu'il ne restait que très peu de munition.
Assez pourtant pour faire sauter le Gargant.

Kierald partit chercher le meilleur endroit pour nous positionner pour le tir sans nous faire remarquer, très dur mais pas infaisable !

[Khren]

Décidément, c'est bien notre jour... Mais qu'est-ce qui nous a pris de venir dans ce damné bled?

Heureusement que le camp semble désert, mais je ne me fais pas d'illusions, ça ne va pas durer. Déjà, au loin, retentissent les bruits de bataille, des nombres considérables de tirs et d'explosions. Si nos amis sont là-bas, ils doivent s'en prendre plein la figure, s'il ne sont aps déjà mort.

C'est étrange, mais j'ai la nette impression que les bruits sont très proches, bien plus proche que ce que je croyais au départ. Si seulement ce maudit brouillard voulait bien se lever de mes yeux et mes oreilles, je pourrais peut-être apprécier la chose, mais rien à faire.

Il me faut continuer à avancer, malgré tout, ne pas retarder le groupe. Les autres semblent inquiets, conscients du critique de notre situation. J'espère qu'on va s'en tirer. On dirait que le sergent a vu quelque chose, mais je regarde plutôt dans la direction que désigne Innas: au loin, dans l'horizon, se détache une vaste silhouette assez significative. On dirait une arme de guerre, mais je n'ai pas le temps de m'en préoccuper, nous recommençons à avancer... Je crois que les autres ont un plan.

[Kierald]

Nous n'avons plus le choix. Il me faut tirer, même si je sais qu'il faudrait bien plus qu'un simple coup de canon laser pour terrasser ce monstre de métal. Néanmoins, j'espère qu'un tir sèmera un peu de confusion parmi les orks...

... ou peut-être vont-ils se précipiter ici pour nous achever.

Je maintiens le lourd canon laser entre mes mains, et j'essaie de viser le gargant, bien que tremblant, à travers une ouverture creusée dans le mur. C'est de la folie...
Je reprends mes esprits, et comprends que ce que je fais n'est qu'un vain acte désespéré.
"Rieper, si je tire, nous sommes morts. Tirons-nous de là et fuyons cet enfer. "

Mais déjà j'entends des bruits de pas. Quelqu'un marche derrière le bâtiment. Hélas, ça y est, ils nous ont repérés.

Rieper s'allonge à terre, le dos contre le mur. Il est aussi terrorisé que moi. La mort vient nous prendre, et nous l'entendons approcher distinctement.

Je n'ai plus qu'à tirer. De toute manière, que puis-je faire d'autre ? Je vise avec peine, et j'appuie sur l'épaisse commande de tir...

Rien. La tuyauterie se contente de fumer. "Le canon est H.S.", dis-je à Rieper.

[Rieper]

Putain plus rien, pas de tir, plus de solutions.

Je me lève légèrement 2 silhouettes sortent de l'ombre du batiment ce sont des grots, de simples grots transportant des armes surement pour les amener aux orks.

Je me lève le plus vite possible arrive vers le 1er lui donne un violent coup de crosse qui l'envoie voler dans les débris.

J'ai peur que le second n'avertisse le groupe mais Kierald devant mon zèle retrouver (zèle plutot coup d'idiotie je ne sais même pas pourquoi je me suis levé), est venu me préter main forte et a neutraliser en étouffant le 2ème grot.

Nous regardons les armes que transportaient les 2 grots, des armes orks pour la plupart et aux joies un lance flamme, il faudra surement le bricoler mais il est en état de marche j'en suis sur.

On prend quelques secondes pour savoir quoi aviser maintenant le mieux serait de retrouver les autres et de tenter un tir nourri avec un de nous qui pourrait pauser des grenades aux endroits stratégiques du montre.

[Kierald]

"Pour l'instant, tâchons de sortir d'ici."

J'empoigne mon fusil, et avance discrètement dans un couloir. Rieper me suit de près, avec le lance-flammes dans les mains. J'espère qu'il sait ce qu'il fait, et que son truc ne va pas nous exploser à la figure.

Nous nous éloignons des orks, du moins on essaie. Nous sommes dans un couloir sombre, qui sent mauvais. Tant pis, nous avons vu bien pire durant l'heure qui vient de s'écouler. Le passage semble descendre, et débouche sur une large grille, qui bloque notre avancée. Je tente de la faire pivoter. J'y parviens, et nous passons par en-dessous.

"Kierald, nous sommes à nouveau dans les égoûts."

Il a raison. D'ailleurs, qu'entends-je ? Des bruits de pas, quelqu'un vient vers nous, semble marcher dans l'eau.
Nous faisons demi-tour. Rieper tente de soulever à nouveau la grille. C'est bloqué. Les bruits se rapprochent. Je prends mon fusil, et m'apprête à tirer. Les ennemis sont tout prêts... Une ombre laisse passer sa tête par le passage...

"Krieger !"

[Lorthis]

La silhouette du Gargant se détache clairement des ruines de la ville. Néanmoins, nous ne n'avons pas de temps à perdre. J'ai juste une petite pensée pour nos compagnons, espérant qu'ils arriveront à s'en sortirent sans trop de dommages.

Enfin, une lueur d'espoir ! J'aperçois les ruines d'une des nombreuses casernes de l'Adeptus Arbites. Apparemment, l'accès semble condamné, du moins, pour tous ceux qui ne connaissent pas les batisses des forces de police, ce qui n'ai pas mon cas. Une dizaine de minutes me suffirent pour trouver la trappe d'accès de secours. Il semblerait que les orks soient passé à côté, une véritable chance...

Je fais signe au autres de descendre. En bas, le hangar souterrain de la caserne, abritant plusieurs véhicules de différentes tailles, en plus ou moins bon état.

"Allez, pas de temps à perdre ! Il nous faut un véhicule rapide, très rapide ! La discrétion n'est plus de mise, on fonce hors de la ville avec ! Ah, oui, il nous faut une mitrailleuse, ca m'étonnerait que les orks ne nous poursuivent pas... et munissez vous de munitions et d'explosifs, temps qu'on y est !"

[Rage]


Bien, bien une caserne de flics, au moins on pourra trouver du matos.

Je laisse les autres choisir le véhicule, d'ailleurs je me demande même qui va conduire.

Mon regard se pose sur les rateliers : fusil à pompe, trop bruyant et trop lent, filets de capture, intéressants mais encombrants, matraque électrique, faut pas déconner non plus, fusil d'assaut...

Fusil d'assaut. Je n'hésite pas une seule seconde et j'en empoigne un. Joie, c'est du calibre 8,5 mm !
Je jette mon fusil laser sans regrets, le sergent a dit que le temps était venu de faire du bruit...
La Radio est en train de dégoter uen mitrailleuse.

Je farfouille encore, qui sait quand est ce que l'on pourra trouver un autre dépot aussi bien fourni.

Là, sur l'étagère. j'arrive pas à croire que les flics en aient un.
Peu importe, il est bel et bien là.
Je saisis la boite rouge avec précaution. Je l'ouvre.
Je souris.

J'en ai jamais utilisé personnellement mais un type m'en avait expliqué le fonctionnement sur Kenthris il y a une dizaine d'années. Et de toute façon il y avait en mode d'emploi en Bas Gothique qui tenait sur un petit feuillet plastique.


Un Cuiseur, une Flûte du Diable, un Sifflet... Je venais de mettre la main sur un putain de Fuseur !

Après avoir rapidement lu la feuille je fixe la flasque d'alimentation sur le coté de l'appareil.
Puis le raccord du tuyau.
Je vérifie la valve de sécurité.
Et enfin je l'allume.

Mauvaise nouvelle, la flasque n'est pas pleine, la jauge de niveau n'est rempli qu'à moitié.

Tant pis, c'est déja pas si mal.
Je l'éteins pour ne pas cramer la cellule énergétique et je vais faire part de ma trouvaille aux autres.

[Krieger]


"Bon, après une bonne pause, pas le temps de feignasser, les gonzesses!!" Lachais-je à mes deux compagnons marqués par la fatigue.

"Faut sortir de là! Remonter à la surface". c'était effectivement pas le moment propice de moisir dans ces égouts... Fallait trouver un echapatoir quelconque et se barrer loin... trouver un abri en ville... Et... Essayer de retrouver les autres... Ah!... Les autres... c'est vrai que pendant un moment dans tout cet affolement, on les avait complétement oublié les autres... Et valait mieux pour nos fesses.

De toutes façons, que pouvait-on faire d'autre que de courir comme des rats d'un abri à l'autre? On aurait pas pu leur remettre la main dessus avant... pourvu qu'ils se soient pas fait tomber dessus par ces verts... Pourvu qu'on ne les ai pas raté de peu la haut, à un moment ou ils auraient eu besoin de nous... Pourvu que...

Erika me rappela alors, que si ce n'etait pas le moment de feignasser, ce n'etait pas non plus le moment de culpabiliser. De toutes façons, on les retrouvera! Oui, on les retrouvera, et sains et saufs! Je le jure devant l'Empereur! Et d'ailleurs il nous y aidera!

Là, au fond du couloir, on dirait que ca remonte.. "Suivons ce boyau mes amis!" "Que la lumière de l'Empereur nous guide!"... "ouais, ouais, c'est ça" Rajouta alors Clint... dans toute autre situation, je lui aurait demandé des explications... Mais là, je me contentai de sourire, gardant mon calme et avancant d'un pas ferme...

[Khren]

J'avoue que parfois il m'était arrivé de douter, c'est humain... Mais cette fois j'ai la preuve absolue que l'empereur veille bien sur nous.

Des véhicules, des armes, de la nourriture peut-être et... Oui, Rage viens de mettre la main sur une trousse de secours. Je souris. Arrivé devant moi, il me lance un petit clin d'oeil en m'assurant qu'on va me remettre sur pied, mais une fois la malette ouverte, c'est plutôt la déception qui se lit sur nos visage.

Pas de médicaments, plus de morphine, tout juste quelques bandages dégoûtant entassés pêle-mêle. Je serre les dents et assure que ce n'est pas grave, que je peux encore tenir. C'est faux, je sens très bien que je défaille, mais qu'importe, l'important c'est de se tirer.

Le sergent nous désigne un véhicule. Je n'arrive même pas à le distinguer correctement, mais par contre une idée me vient, une idée folle à laquelle je ne prends même pas le temps de réfléchir, mais que j'expose tout de même:
"On pourrait faire une diversion..."
Les autres s'arrêtent, me regardent un instant puis Lorthis s'approche de moi et me demande de m'expliquer.
"Faudrait s'arranger pour envoyer un véhicule valdinguer dans la ville pendant qu'on se tire. Avec de la chance, ça attirerait l'attention des orcs, et on pourrait se tirer sans trop de casse, parce que ça m'étonnerait que les rues soient vraiment libre en ce moment."
Et sans attendre sa réponse j'ajoute tout de suite:
"Dites, sergent, j'en peux plus... On ne pourrait pas en finir et m'amputer directement maintenant qu'on a des véhicules? Je serais plus utile avec une jambe en moins mais lucide que complètement "out" et un truc boursouflé menant à mon pied."

[Kierald]

Krieger ne nous avait pas encore vu nous avons doucement vers lui, j'émit un sifflement il nou vit et vint dans notre direction.

Après quelques heureux regard nous repartimes doucement pour essayer de sortir au plus vite de ce piège.

La journée touche à sa fin la nuit va bientôt venir et là peut être notre salut...