[WH40K] Les bas-fonds du secteur 127

Et voici un nouveau petit récit qui commence...
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LES BAS-FONDS DU SECTEUR 127



Un garçon.

C'était un garçon qui venait de naître dans cette petite salle, plongée dans la pénombre. Les pleurs de la jeune mère, partagée entre joie et douleur, accompagnaient les furieux hurlements du nouveau-né. On entendait certainement les cris dans les logements voisins, malgré les murs de béton nu.

Dans la pièce, trois femmes avaient aidé la mère à enfanter. L'une d'elles s'exclama : « Quel beau bébé ! »
Quel mensonge, fut-il volontaire ! L'enfant était en réalité difforme. Son crâne était tordu et allongé. Sa peau bleutée et ses yeux exorbités semblaient signifier quelque obscure maladie, bien que personne n'en fut alarmé. La mère elle-même ne semblait pas avoir remarqué la laideur de l'être qu'elle avait mis au monde.

Pourtant, le nouveau-né était trop anormal pour espérer vivre.


L'une des nourrices, habillée d'une longue robe salie, prit le bébé entre ses bras, pour le porter vers une petite bassine remplie d'eau tiède.
Soudain, l'unique porte de la petite pièce s'ouvrit. Le vent chaud pénétra à l'intérieur, incitant à la danse le feu des torches. Sur le seuil, apparut une haute et large silhouette, que l'on distinguait à peine du noir d'au-dehors. Elle entra, et la faible lumière révéla le visage de l'étranger, gris et sinistre, aux quatre femmes apeurées.
L'homme demanda gravement : « Où est l'enfant ? » Aucune ne répondit, mais l'inconnu vit lui-même celle qui dissimulait le bébé entre ses bras. Il ferma lentement la porte, et s'approcha. Les femmes crièrent, sans réellement comprendre les intentions du mystérieux visiteur...


Lorsqu'il ressortit du logement, les hurlements s'étaient tus. L'homme sortit d'une poche un linge blanc, et essuya son épée, tachée de sang. Il observa les hautes tours noires qui l'entouraient. Personne, dans la lourde obscurité ambiante, ne l'avait vu venir, et le silence était total.
Il marcha le long du palier, vers un mince escalier métallique qui grimpait. Avant de remonter vers les niveaux supérieurs, l'inconnu prit soin de ranger son arme sous son long manteau noir, qui portait le symbole de la Très Sainte Inquisition...


A suivre

A chaque fois qu'on lit une de tes oeuvres on s'imagine l'histoire on la vit tu sais insuflé un esprit, une magie et comme d'habitude on attend la suite ...

Ben ça c'est vraiment un super compliment. Je te remercie, et j'espère ne pas decevoir par la suite...

Ouais ouais ouais......Je paries que c'est une histoire de Genestealers!!!!

Ca se tient: Le bébé hideux qu'on trouve beau, l'Inquisiteur.....

Greyhunter a écrit:

Ouais ouais ouais......Je paries que c'est une histoire de Genestealers!!!!

Ca se tient: Le bébé hideux qu'on trouve beau, l'Inquisiteur.....

Mes excursions sur Taran ont été bénéfiques.

Le récit continue (enfin !) :
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Les profondeurs de la sombre cité étaient encore enfouies dans le sommeil, dans l'attente de l'alarme qui avertirait la population de la venue du jour. Sur Kaldurn, personne ne voyait jamais la lumière du soleil. Elle n'était qu'un rêve lointain que, seules, évoquaient les lampes artificielles.

Au coeur du cent vingt-septième secteur, parmi les interminables tours, une ombre criminelle glissait furtivement le long des passerelles. Elle contourna un bloc de silos, et parvint à une plate-forme bétonnée. Le grand inquisiteur interrompit sa marche et, tapis dans l'obscurité écrasante, observa attentivement en avant. Dans un recoin, éclairé par de faibles halogènes, un gros homme semblait attendre.

L'inquisiteur regarda derrière lui, et fit signe à une silhouette qui le suivait. D'une main, il saisit son épée, et avança. Le rugissement de turbines voisines couvrit le bruit de ses pas, tandis qu'il plongeait, menaçant, vers le dos de l'inconnu. Il écarta les bras, et s'arrêta.

« Bouh », souffla-t-il froidement.
Dans un sursaut, le gros homme se retourna avec stupeur. A la vue de son assaillant, il sembla soulagé.
« Vous... Vous m'avez fait peur, maître inquisiteur. »
L'envoyé impérial ricana sèchement, et replaça son arme dans l'ombre de son manteau.
« Tu es en retard, Pretan. »
« Mais... C'la fait près d'une heure que j'vous attends ! »
« Imbécile. Je suis venu, il y a exactement une heure, au moment convenu. Mais toi, tu n'étais pas là ! Qu'à cela ne tienne, j'ai profité de ce temps pour vérifier l'une de tes informations. »
Une goutte de sueur traversa le visage de celui qui semblait n'être qu'un gros ouvrier.
« Pardonnez-moi, seigneur Klendis. Je... »

L'inquisiteur brandit son arme, et pesta : « Ne prononce jamais plus mon nom ! » Il scruta les alentours, et reprit : « D'ailleurs, de quelle source le tiens-tu, misérable ? J'avais pris soin de ne pas te le révéler ! » Il fit signe à une ombre, dissimulée dans le noir. Celle-ci trembla d'excitation, émettant d'étranges bruits métalliques, mais ne bougea pas davantage.

Pretan s'écria, apeuré : « Pitié, maître, pas la créature ! Je... J'suis désolé ! C'est... C'est cet autre inquisiteur. Il m'a interrogé, ce soir. Il a prononcé vot' nom durant la conversation, sans doute. »

Klendis réfléchit quelques instants. A ses genoux, l'ouvrier pleurait.
« Cesse de te lamenter. Nous reparlerons de cela plus tard. Que peux-tu me dire d'autre ? »
Le gros homme se releva, et extirpa un morceau de papier de sa poche.
« Regardez, maître. Des tas d'affiches comme celle-ci ont été placardées dans les niveaux inférieurs. Toutes critiquent l'administration du secteur, et encouragent l'insurrection. Eh ça, c'est certainement un coup d'la confrérie. »

L'inquisiteur fronça ses épais sourcils gris, comme ci les mots de son interlocuteur avaient ravivé sa curiosité.
« Que sais-tu à propos de cette... confrérie ? »
« Bah j'sais pas trop, maître. J'ai seulement vu des adeptes recruter des membres, dans certaines cantines des bas-fonds. Ils doivent faire du trafic, ou je n'sais quoi. »
« Parle-moi correctement. Que peux-tu m'apprendre d'autre ? »
Pretan déglutit péniblement, et ses yeux reflétèrent son appréhension.
« Je n'sais rien d'plus, maître inquisi... »

Le grand inquisiteur empoigna l'ouvrier, agacé :
« Je te paie cher. Je veux savoir qui meurt , qui naît, quelles sont les affaires, les discours, les trafics qui ont lieu par ici. Je dois découvrir tout ce qui ronge les fondements de ce secteur puant ! Et tu dois m'aider. L'Empereur lui-même te l'ordonne ! »
« Vous... Vous m'étranglez, maître inquisiteur ! Vous... Vous allez... Vous allez me tuer ! »
« Est-ce si grave ? »

Klendis leva subitement la tête, et relâcha son informateur. Au-dessus d'eux, parmi le vrombissement des machines, un bruit, faible, venait de se faire entendre.
« Il faut partir, Pretan. Rendez-vous où tu sais, ce soir. N'oublie pas ceci : sois efficace, mais surveille ta langue. Dès lors que tu trahiras notre accord, la mort viendra te prendre. »

Les deux hommes se séparèrent, l'ouvrier fuyant en boitant. L'inquisiteur siffla, et l'étrange ombre qui l'accompagnait le rejoignit. Ils regagnèrent précipitamment l'obscurité ambiante, tandis qu'en hauteur, une silhouette noire et inquiétante les observait... « Nous ne permettrons pas qu'un tel obstacle barre notre chemin... »


A suivre

Que de mystère de supsens !

Vivement la suite ça sent très bon l'action !!!!!

Encore que diantre

Merci, cher le Spectre.