Salut,
J'ai un peu développé la proposition de scénario que j'ai faite dans le post dédié au RP Battle, en ce qui concernait l'idée d'incarner une bande de Gobelins, voilà ce que ça donnerait :
Heu ... hum, hum ...
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Throrin acheva son dernier adversaire d'un grand coup de hache en pleine poitrine.
"Les Orques sont mous en cette saison" se dit-il. Pendant ce temps, Ethanaël abattait les derniers fuyards dans leur course. Son arc elfique portait beaucoup plus loin que les arbalètes des mercenaires qui les accompagnaient et chacune de ses flèche finissait plantée entre les omoplates d'un peau-verte. Mais Throrin n'aimait pas les arcs - une arme de lâche - et encore moins les Elfes. Il s'occuperait de lui en temps voulu.
A côté de lui, Arkandar le Rouge finissait de rôtir une autre de ces créatures des flammes jaillisants de ses mains. "On a bien fait de le le prendre avec nous celui-là" pensa Throrin, voyant avec quelle aisance le Sorcier les avait débarrassés de près de la moitié de leurs assaillants. Cette attaque prouvait que leur petite expédition touchait à son but, que bientôt se dresserait devant eux les portes de pierre de l'ancienne cité naine de Karaz-a-Barad. Ces vermines d'Orques s'étaient emparées d'elle il y a bien des années, alors que lui n'était encore qu'un jeune Nain. Il était temps pour eux de payer pour ce qu'ils avaient fait.
La voix de Karl-Henst, le chef des mercenaire, le tira de ses songes :
"Ces Orques n'étaient que des éclaireurs. Bientôt il en viendra d'autres, beaucoup plus nombreux. Je viens de perdre deux de mes hommes..."
"Cela fera deux parts de butin en moins au moment de partager le trésor" l'interrompit Günther, qui était resté caché dans les fourrées durant toute la durée de la bataille et qui fouillait déjà les corps de ces immondes peaux-vertes.
Throrin esquissa un sourire. Il avait depuis le début particulièrement apprécié la façon de penser du voleur. Mais il devrait plus tard se débarrasser de lui aussi, comme des autres. Le trésor de ses ancêtres, l'or de Karaz-a-Barad, serait à lui et à lui seul. Les spectres des niveaux inférieurs s'occuperaient de ces aventuriers ... Mais pas encore, il avait d'abord besoin d'eux pour éliminer les Orques qui occupaient les lieux.
Throrin reprit la parole, hurlant presque pour se faire entendre de toute la Compagnie :
"Allons nous réfugier derrière ces rochers pour la nuit ! Ne faites surtout pas de feu, ça pourrait en attirer d'autres. Profitez de ces quelques heures de sommeil pour faire le plein de force. Demain, le trésor de Karaz-a-Barad sera à nous !"
Il vit une étincelle briller dans les yeux de ses compagnons. Tout allait pour le mieux. Pour le moment, personne ne se doutait de rien.
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Grotsnik s'arrêta un instant de piocher : son dos lacéré lui faisait horriblement mal. Comme pour faire echo à ses pensées, l'un des surveillants s'avança et lui flanqua un violent coup de fouet. Etouffant un cri de douleur, il se remit à travailler :
"Satanés Crânes de Fer ! Et ça se dit des Gobelins ces vermines là ? Des traîtres, oui ! Un ramassis de misérables traîtres qui profitent de la faiblesse des autres Gobelins ! Tout ça parce qu'y' sont plus nombreux ! Un jour j'aurais leur peau ! Aussi vrai qu'on m'appelle Grotsnik le Rusé ! Y' paraît que les Orques sont sympas avec eux, qu'ils les frappent pas trop fort ... Et parfois quand y'z ont de la chance, ils les emmènent même avec eux pour des raids à l'extérieur. Sinon ces maudits traîtres sont payés par les Orques pour nous surveiller pendant qu'on bosse dans leurs mines ... Faudrait qu'on se révolte, mais comment ? Y' sont plus nombreux que nous et on a pas d'arme ..."
Grotsnik se tourna vers la gauche : près de lui se tenait un Gobelin très grand, presqu'aussi grand qu'un Orque même. La pioche à la main, ce dernier abattait quantité de travail sans faire mine de fatiguer, sous l'oeil vigilant des gardes de la tribu des Crânes de Fer.
"Lui c'est le Champion. Tout le monde l'aime bien. Il est fort. Quand on est fatigué, y' demande à travailler à notr' place, comme ça on se fait pas trop frapper. Si on était tous aussi grand que lui, y'a longtemps que les Orques nous auraient repris à la place des Crânes de Fer ... Mais on a faim et on est faible ... Et y'sont nombreux, plus de deux fois les doigts des deux mains.
Pourtant, l'Ancien il nous a dit qu'il avait rêvé que nous les Nez-Brisés, on allait reprendre le pouvoir. Il est super vieux et tout le monde le respecte. Mais des fois j'ai du mal à croire ce qu'il dit. Y' paraît que des zoms vont débarquer et que les traîtres vont se faire rôtir".
Grotsnik en était arrivé là dans ses pensées quand retentit une soudaine et violente explosion, suivie de cris lointains et du bruit des épées qui s'entrechoquent. Puis on entendit le son d'une cloche résonnant dans les galleries : l'alerte était donnée, la citadelle était attaquée.
Au son de cette cloche, près de la moitié des Gobelins s'étaient jetés à terre, et pas que des Nez-Brisés. La panique était telle que peu d'entre eux s'étaient rendu compte que le haut des galleries s'était mis à vibrer dangereusement suite à l'explosion et qu'une partie du plafond menaçait de s'effondrer. Un gros bloc de pierre se détacha et vint s'écraser sur l'un des surveillants ... Puis, dans un élan de lucidité, les Nez-Brisés qui n'étaient pas paralysés par la peur se mirent à courir en tous sens. Les gardes Crânes de Fer, débordés, couraient en gesticulant, abattant les épées qu'ils avaient maintenant dégaînées sur les esclaves qui passaient à portée.
Grotsnik leva les yeux pour voir le Champion près de la sortie, brandissant comme un trophée au dessus de sa tête un large cimeterre qu'il avait prit à l'un des gardes qui gisait maitenant à ses pieds. Grotsnik et quelques autres saisirent leur chance et foncèrent vers le tunnel de sortie ; une fois celui atteint, tous prirent leurs jambes à leur cou : déjà les Crânes de Fer reformaient les rangs et massacraient les pauvres Nez-Brisés qui n'avaient pu s'échapper.
Les rescapés s'élancèrent sans se retourner dans les sombres couloirs de la citadelle, courant aussi vite qu'ils le pouvaient, jusqu'à ce qu'ils se rendent compte que le bruit des combats s'amplifiait et qu'ils allaient dans sa direction. Mais trop tard pour revenir en arrière : ils pouvaient déjà distinguer dans les ombres les silouhettes menaçantes des Crânes de Fer se lançant à leur poursuite.
Coincés entre le marteau et l'enclume les Gobelins se lancèrent au milieu du fracas des épées. Ils étaient trop occupés à ramper sous les tables pour chercher à comprendre qui affrontait qui, mais certains aperçurent des zoms, et peut être un nain aussi, qui se battait contre les Orques. Des flèches, des étincelles et des gerbes de feu jaillissaient dans tous les coins de la pièce.
Ebloui par une si sombre sorcellerie, Grotsnik ne vit pas s'approcher l'homme en armure qui abattit sur lui son épée. Le Gobelin fut suffisamment vif pour rouler sur le côté et voir la lame s'abattre avec fracas sur une chaise. Entendant le bruit du brois brisé, Grotnisk fut un instant horrifié que ce bruit eut pu être celui de ses os. Ecoutant une fois de plus le phénoménal instinct de survie propre à la race gobeline, il mordit son adversaire au mollet mais ne réussi qu'à se briser les dents sur ses jambières de mailles. Son adversaire lui faisait de nouveau face, s'apprêtant à lui donner une réplique qui lui serait sûrement fatale, mais ce dernier s'écroula face contre terre, un carreau d'arbalète perdu s'étant fiché dans son dos.
Grotsnik souffla de soulagement et vit les derniers Gobelins debouts franchir le seuil d'un escalier descendant vers les profondeurs. Il s'empressa de les rejoindre. Ils coururent de nouveau pendant un temps qui leur sembla interminable, quelques minutes seulement, ou peut être quelques heures, ils ne sauraient dire, en tout cas pas assez pour qu'ils se sentent en sécurité. Ce n'est que quand ils furent essoufflés au point de ne plus en pouvoir courir qu'ils s'arrêtèrent.
Beaucoup de Gobelins étaient tombés. Eux avaient échappé de peu à la mort, mais ils n'étaient pas encore tirés d'affaire. Ils ne le seraient que quand ils auraient regagné l'extérieur, aussi répugnante la lueure du soleil puisse-t-elle leur paraître. Mais Karaz-a-Barad et ses souterrains recelait encore de nombreux dangers, les Crânes de Fer bien sûr, mais aussi ces zoms qui venaient de débarquer, et peut être d'autres encore dont ils n'ont pas encore conscience. On raconte que les Orques évitaient les niveaux inférieurs car ils étaient hantés. Mais où se trouvaient-ils en ce moment ? Pas la moindre idée.
"Heu ... Quelqu'un a pensé à faire un plan ?"
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Voilà ou ça en serait au début de la partie. J'incarnerais Grotsnik, après chacun sera libre de créer son personnage. Notez qu'il n'est pas fait mention de l'éventuelle survie de l'Ancien (un shamane) et du Champion.
Donc si des gens veulent les interpréter, tant mieux, sinon tant pis c'est pas grave.
Voilà, j'attends vos commentaires pour ce texte, aussi bien en tant que RP qu'en tant que Récit, car vous aure sûrement remarqué que je débute dans cette rubrique, même si j'ai déjà écris pas mal de scénarii JDR.
Si ce scénario n'est pas retenu en RP, j'en écrirais sûrement la suite.
Gaz - quoi faut que je m'occupe de la campagne ? Je sais, je sais ...
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Sujet: RP Battle : petite proposition de Récit 
