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 La mort est notre seul salut (Intro au RP)

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Khroucht
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MessageSujet: La mort est notre seul salut (Intro au RP)   La mort est notre seul salut (Intro au RP) EmptyVen 14 Jan à 9:55

Cantique pour Horn II

Prélude : La mort est notre seul salut

I

La nuit tombe, l’obscurité progresse à grands pas, nous rattrapant à la lisière de la forêt.
Nous devrons bientôt sortirent nos lumières.
« Halte dans deux minutes ! » Le sergent-chef Lothris, que nous surnommions « le Borgne », quand il n’était pas là, semblait pressé de mener cette mission à bien. Quelle mission d’ailleurs ? Lui seul avait la réponse, ou plutôt une ébauche de la réponse, des ordres précis devant lui être transmit ultérieurement.

« On se pause ici ! » Les hommes abandonnent leurs paquetages. Vingt hommes issus du IV régiment Bernnien, vingt hommes ayant passé leur vie adulte au service armé de l’empereur, à combattre sur d’innombrables mondes d’innombrables ennemis, des impitoyables hordes d’ orks aux rebelles acharnés, pauvres fous ayant détournés leurs regards de l’Empereur, en passant par les effroyables pirates eldars, contre qui la mort est mille fois préférable que la capture. On nous avait promit que sur ce monde, HornII, aurait lieu notre dernière campagne, qu’une fois libéré, la planète nous serait donné comme récompense à nos longs services. Seulement, il fallait la prendre, et les satanés orks qui y ont élu domicile des siècles auparavant ne semblent pas vouloir l’abandonner.

« Preem, repère-moi les lieux » L’homme s’exécuta. Nous nous battions sur ce monde depuis un an, trois mois et deux jours, dans les données standard, soit un peu plus d’un an en suivant le calendrier local. Ce n’est pas ma campagne la plus longue, loin de là, mais c’est certainement la plus épuisante. Depuis que nous sommes arrivés, les ennuis n’ont jamais cessé. Tous les renforts, armes et munitions promis nous furent jamais livrés, réquisitionnés pour défendre un lointain secteur. La suite n’avait été qu’un long déroulement de raids éclairs sur les positions ennemis, suivi des représailles de ces derniers. Ils subissaient de nombreuses pertes, mais leurs effectifs dépassant de très loin le nôtre, ils ne semblaient pas s’en soucier. Au contraire, chaque homme tué, chaque cartouche tirée nous pèse lourdement. La situation n’évoluait pas, au contraire. Des libérateurs de la planète, nous étions devenus la proie d’un prédateur trop important pour nous.

« RAS, sergent. Les bois continuent sur deux kilomètres, avant de céder à une vallée déboisée. »
« Bon, nous restons ici ce soir, préparez le camp » Il s’adossa à un arbre « Nous repartirons dans trois cycles » dit-il comme en réponse à mon regard interrogateur.
« Nous n’avons pas beaucoup de temps, il faut que nous soyons arrivés demain soir à proximité de l’objectif »
« Qui est ? » Lança imprudemment Roll, comme d’habitude.
Le sergent Lothris le foudroya du regard, et l’homme déguerpit pour aider à l’installation du campement.

Soudain, des injures fusent. Leth et Promhald ne sont pas loin d’en venir aux mains. L’objet de la dispute semble être la maigre ration du soir. Les deux hommes se détestent, c’est vrai, mais jamais en temps ordinaire ils n’auraient osé aller aussi loin, surtout pour un motif aussi futile, et encore moins à proximité de Lothris. Ce dernier attrape le fusil laser que Leth avait laissé contre un arbre, et flanque un grand coup de crosse dans le ventre de Promhald, qui se plie sur lui-même, suffoquant, avant de tomber à terre. Leth, voyant cela, prend ses jambes à son coup. Il ne va pas très loin, s’affaissant soudainement dans un hurlement de douleur, le croc du sergent profondément planté dans sa cuisse. Ce dernier le fait taire d’un coup à la mâchoire.

« Khren, emmènes-les dans un bosquet, attaches-les solidement et baillonnes-les. Nous les amènerons à notre retour pour qu’ils passent en cour martiale. Les prochains n’auront même pas cette chance, je les exécuterai sur place. »

Le mot « retour » m’emplit d’espoir, que je chasse quasi-immédiatement. Ce mot avait été prononcé machinalement, sans y réfléchir. Il n’engage à rien.
Je m’exécute rapidement, aidé par Preem. Nous retirons le couteau de la jambe de Leth. La plaie est profonde, mais nette. Les ligaments sont tranchés ; il ne pourra marcher avant longtemps. Nous l’attachons aux côtés de son compagnon de rixe. Cet incident m’inquiète beaucoup : même dans les pires situations, les deux vétérans avaient toujours réussi à garder leurs nerfs. A présent, leur faiblesse révèle la nôtre, et la précarité de notre situation sur la planète. Cela jeta un froid sur tout le groupe, faisant peser un silence oppressant.

Je prends le premier quart avec Junian. D’habitude, il n’est pas très causant, mais là, il ressemblait à un coquillage complètement refermé sur lui-même, isolé de toute agression extérieure. Vraiment pas gai comme type.
Un cycle passe, un cycle à regarder le feu, sans penser à rien, ou, plutôt, à penser à tout, tout ce que l’avenir me proposait, et que je connaîtrai peut-être jamais. Je réveille Harny et Phill, avant de me poser et de sombrer dans un profond sommeil.

II

Dur, le réveil. Mal dormi, pas assez. Je vieillis, comme tout les autres. Combien de temps je me bats pour l’Imperium, déjà ? Entre vingt et vingt-cinq années standards, il me semble. Vingt ans où j’ai vu périr la majorité de mes compagnons d’armes. Je me souviens d’ Axhley, mon premier copain dans l’armée ; un projectile primitif des Orks lui arracha la moitié de la boîte crânienne sur Tylunn. Jurnan et Goslain, abandonnés à bout de forces lors d’une mission dans un désert brûlant de Korglann. Irmin, fusillé pour désertion. Delorm, éventré par un ork.

Je suis le seul survivant de mon escouade d’arrivée, le seul survivant du peloton d’origine avec Jocho. Au fil des campagnes, je n’ai cessé de changer d’escouade, de peloton, de compagnie, lors des remaniements dus aux renouvellements des effectifs. Toujours, je recommençais à zéro, avec de nouveaux équipiers. J’en ai vu de la bleusaille lorsque j’étais sergent, mais j’en ai rarement vu finir les campagnes intact. Je n’ai jamais monté les échelons, car je suis peu charismatique. J’ai été muté avec d’autres vétérans. On joue les durs, ceux qui ont tout vu. On se la pète avec nos blessures de guerre, avec nos histoires qui sont la plupart du temps qu’un ramassis de semi vérités et de mensonges plus gros les uns que les autres. Ca impressionne les bleus bien sûr, mais en fait, ce n’est qu’un moyen de se protéger, de rire des horreurs que nous avons vécues. Si nous les prenions au sérieux, nous sombrerions dans la mélancolie dans le meilleur des cas, dans la folie dans le pire. Quoiqu’il soit difficile de dire ce qui est préférable.

Nous marchons depuis deux cycles, maintenant. Le soleil de plomb du système Herberg semble prendre un malin plaisir à nous compliquer la tâche. Comme nous avançons à terrain découvert, nous devons redoubler de vigilance. Les traces qui indiquent la présence des peaux vertes sont innombrables. Heureusement, d’après le Borgne, nous arrivons à proximité de l’objectif.

Curieux homme que le Borgne. Il doit être aussi âgé que moi, mais je ne l’ai pas connu auparavant, car il appartenait à l’état major du régiment. Comment il s’est retrouvé avec nous, je ne pourrais le dire. Tous ce que je sais, c’est qu’il est aussi intransigeant avec ses hommes qu’avec lui-même. « Sévère, mais juste » semble avoir été écrit pour le décrire. Son orbite vide, le gauche, mettait tout le monde mal à l’aise, subordonnés comme supérieur. Je ne l’aime pas vraiment, mais je suis content qu’il soit avec nous.

Le groupe a laissé derrière lui l’incident d’hier. Les discussions à voix basses sont nombreuses, je plaisante avec Preem, mais je ne parviens pas à détacher mon esprit du but de la mission. Pour quelles raisons sommes-nous au courant de rien ? Est-ce une opération suicide ? Va-t-elle faire changer le cours de la guerre ?
Néanmoins, l’humour peu raffiné de Preem m’enlève un poids. Je me sens moins oppressé, je lui suis secrètement reconnaissant.
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Khroucht
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MessageSujet: Re: La mort est notre seul salut (Intro au RP)   La mort est notre seul salut (Intro au RP) EmptyVen 14 Jan à 9:56

III

Nous tombons sur un charnier : des dizaines de gardes gisent à terre, éventrés, mutilés, éparpillés… il y a quelques cadavres des extraterrestres, bien sûr, mais ils passent inaperçus devant l’horreur du spectacle. Junian s’approche d’un corps.
« Des hommes du VIII Bernnien. Le contact a eu lieu il y a trois, quatre jours. »
Il me dégoûte. Comment peut-il s’approcher de ce… ce.. cet amoncellement de cadavres. Nous nous tenons à distance, à cause de l’horrible odeur de viande pourrie, des mouches qui pullulent, du spectacle de chairs retournées en état de décomposition avancée. Et lui, qui s’avance, manipule sans marquer d’hésitation, comme si c’était la chose la plus naturelle au monde.

Nous nous éloignons rapidement de ce triste endroit. Chacun de nous note mentalement l’emplacement, pour qu’une stèle commémorative soit érigée à ce lieu si nous gagnons la guerre, et dans le cas où nous revenions vivants de cette mission. La dure réalité des combats nous avait rattrapé brutalement, et nous prenons peu à peu conscience des dangers auxquels nous sommes exposés. Je serre avec beaucoup de conviction mon fusil laser, comme s’il était ma seule protection. Evidemment, si nous tombons sur leur armée, il était peu probable qu’il me sauve. Je sais que nous aurons affaire à eux, étant nos seuls ennemis ici, mais la confrontation avec la réalité fait vaciller nos résolutions comme le roseau ploie sous le vent.

Nous approchons du but de la mission : on peut maintenant apercevoir le retranchement d’une grande armée d’ork. Nous tâchons d’éviter les différents groupes qui vont et qui viennent, évoluant dans les ruines d’une très ancienne ville, une cité construite bien avant que les orks ne prennent pieds sur la planète. Evidement, de nombreux pièges y ont été parsemés pour décourager les attaquants, mais ils ne sont vraiment pas subtils. Le problème se pose lorsque l’un d'entre eux nous bloque le chemin : nous devons alors faire demi-tour, ou le désamorcer, ce qui peut prendre beaucoup de temps.

« Attention ! Une cinquantaine de peaux vertes à 800 mètres à droite. Ils se dirigent vers nous »
Junian me le signale sans qu’aucune émotion ne transparaisse.
Je transmets au sergent-chef.
« On se replie vers l’ancien temple de l’Empereur, en vitesse »
On se retrouve tous là-bas, planqués pour ne pas être repéré. Il ne manque que Junian, resté pour effacer nos traces. Il est incroyable, je ne l’ai jamais vu perdre son sang froid. Les orks passent. S’ils ne peuvent nous voir, ce n’est pas réciproque, et j’en profite pour prendre connaissance des plus infimes détails. Ils ressemblent à tout les autres orks, évidemment, avec leur peau verte variant d’un individu à un autre, tout en conservant une nuance commune, certainement due à leur nature semi végétale. Ils seraient grands, nous dépassant d’une bonne tête, s’ils n’étaient aussi recourbés. Leurs faces hideuses arborent de gros anneaux en ferraille, qui, mêlés avec leurs crocs menaçants, leur donnent une touche particulièrement bestiale. Des peintures de guerre recouvrent leur épiderme ainsi que leurs grossiers vêtements, taillé dans des toiles, draps, vêtements issus de leurs diverses rapines. A les voir, on peut être sûr qu’il s’agit de goffs, la teinture noire parsemée de blanc et les quelques sigles qui recouvrent leurs habits ne laissant aucune place au doute. De plus, leur armement est essentiellement axé sur le combat rapproché, ce qui les distingue des autres clans. Ils passent rapidement, concentrés sur leur prochaine cible, mais laissent flotter derrière eux une déplaisante odeur âcre.

IV

La journée passe rapidement. La vigilance constante fait perdre la notion du temps. Les ruines sont interminables, témoignant de l’importance du développement de la société qui occupait jadis les lieux. Cette étendue de désolation me donne une raison de plus pour haïr les orks. Combien d’hommes, de femmes, d’enfants étaient morts lors de la conquête d’ HornII par ces horribles brutes. Combien de lieux saints avaient-ils profanés, de joyaux culturels avaient-ils détruit. Je ne pourrais le dire, mais je n’aurais de cesse de les combattre pour leur faire expier leurs crimes.

Finalement, nous nous arrêtons à moins de trois kilomètres du camp ennemi.
« Dorth, passe-moi la radio » Le soldat obéit immédiatement. Nous faisons semblant d’être occupés, mais en réalité, nous prêtons tous une oreille attentive, en attente d’informations concernant notre mission.

« Allô ! Ici sergent-chef Lothris, code mission Zébulon, à Etat Major »
Les minutes s’égrènent lentement, le sergent répète son message plusieurs fois.

« Allô ! Ici Etat Major, parlez ! »
« Nous sommes en vue de l’objectif, attendons instructions, déplorons deux pertes, mais ne sommes pas repérés »
« Bien ! Dans le camp ork, nous soupçonnons qu’un big boss, le dénommé Krugh Dent d’fer, a réuni un grand nombre de mekanos pour lui créer une machine dont nous ne pouvons qu’imaginer les effets. Bien que ces informations soit invérifiables et peu précises, vous devez supprimer ces mékanos, et profiter de la confusion pour détruire leurs dépôts de munitions.
Cette nuit, dans deux cycles, nous enverrons trois bombardiers sur le camp pour faire diversion. Vous n’aurez que peu de temps, ne le gaspillez pas. Pour l’Empereur »
« Pour l’Empereur » répéta Lothris, sans beaucoup de conviction.

Dire que personne ne reviendrait était inutile, tout le monde le savait. Nous devions connaître le repos d’une retraite somme toute bien méritée, mais nous savons maintenant que ce ne serait jamais le cas.

Nous approchons maintenant de l’heure fatidique. La consternation présente d’abord sur la majorité des visages avait laissé place à une résolution sans faille : quitte à mourir, autant le faire en menant à bien notre mission. J’arbore la même expression, en tout cas j’essaye, mais au fond de moi, je regrette de finir comme ça si près du but. Il y a encore peu de temps, on me promettait des terres, une maison, la possibilité de fonder une famille, de tirer un trait sur ma carrière militaire. J’aurais eu le droit au respect pour mon statut d’ancien combattant.
Aujourd’hui, je sais que je n’aurais finalement droit qu’au doux repos éternel et la gloire de tous les héros anonymes. Au moins, peut-être obtiendrai-je la rédemption de l’Empereur.

Nous finissons de nous préparer : nos sacs sont enterrés, seuls nos armes, nos munitions et notre équipement d’infiltration ont été conservés. Tout comme les autres, je frotte mes membres, mon visage et mes vêtements avec la terre que nous foulons. Ce n’est pas pour se fondre dans le décor, mais pour effacer toute odeur qui pourrait nous trahir. Les orks n’ont pas d’odorat particulièrement développé, mais certaines de leurs créatures, oui. Accroupis dans les restes d’un ancien bâtiment de l’Ordo Administratum, nous vérifions une dernière fois l’état de nos armes. L’opération commence dans un quart de cycle, mais il faut déjà se rapprocher de la base ork. Le ciel est voilé, aucune des lunes n’est visible. Il fait nuit noire…
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MessageSujet: Re: La mort est notre seul salut (Intro au RP)   La mort est notre seul salut (Intro au RP) EmptyVen 14 Jan à 9:56

V

« Allez, on y va. » Le sergent nous fait partir par groupe de trois. Nous avons rendez-vous au niveau d’un grand édifice un peu à l’écart du camp, et qui semble inutilisé. Ceux qui manqueront à l’appel seront signalés déserteurs, et connaîtront un sort mille fois pire que le peloton d’exécution : la légion pénale. Je pars avec Preem et Gordon. Nous sommes les seconds. Nous nous hâtons vers le lieu indiqué, tout en prenant soin de ne pas nous faire repérer. Ces trois kilomètres semblent ne pas en finir. Nous allons de couvert en couvert, sans jamais perdre de vue le bâtiment.

« Allez, grouillez-vous ! » Les chuchotements d’Irmin nous rassurent un peu. La bâtisse est rudimentaire, constituée de poutres mal enchevêtrées et de pierres empilées les une sur les autres sans mortier pour les souder. Nous restons à l’extérieur, et j’en profite pour examiner le campement des peaux vertes. Ca ressemble plus à un rassemblement de yourtes et d’entrepôts mal organisés qu’à un véritable campement militaire. De toute façon, le mot « ordre » ne semble pas avoir d’équivalent dans leur jargon.

De nombreuses troupes circulent autour des enceintes rudimentaires. Des orks, évidemment, mais aussi certaines créatures qui les accompagnent généralement, les étranges gretchins, dont la place dans la société ork semblait mal définie. Plus petit qu’un humain, ils semblaient être plus craintifs que les orks, tout en étant plus malin, ce qui leur crée pas mal d’ennuis.

« Tout le monde est-là ? » La voix du sergent-chef me tire de mes réflexions. « Oui, vous êtes le dernier, tous les autres sont arrivés ».
« Bien »
Aucune émotion ne traîne dans ses paroles, exactement comme Junian.
« La diversion ne devrait pas tarder. »

Nous attendons sans impatience le signal qui démarrerait le compte à rebours de nos vies. Phill et Sidir ne cesse d’aiguiser silencieusement leurs poignards, Pitt semble en proie à la mélancolie, Preem, Harny, Dorth et Berthol échangent à voie basse des plaisanteries douteuses sur les soi disantes femelles orks. Moi-même, je tue le temps à observer mes compagnons, qui savent tout comme moi, que le statut de vétéran ne leur conférait pas l’invulnérabilité, et qu’aucun de nous ne verrait le prochain lever de soleil.

Soudain, des cris gutturaux retentissent à l’intérieur de la base, nous tirant de nos méditations. L’agitation gagne tous les xénos des environs. Des ordres lancés dans un langage incompréhensible fusent de toutes parts. Le bruit redondant des mitrailleuses orks et de leurs autres armes, est couvert par le grondement sporadique d’armes plus lourdes.
Puis des sifflements aigus nous parviennent, suivies presque instantanément de fortes détonations. Un véritable déluge de feu s’abat sur la base, éclairant celle-ci d’une lueur verte, irréelle. Des bombes au phosphore ! La situation doit être réellement inquiétante pour que le haut commandement prenne la décision d’utiliser cet antique arsenal. D’autres bombes plus conventionnelles sont larguées, balayant les tentes et bâtiments comme de vulgaires morceaux de pailles.
Deux de ces bombes tombent à proximité de notre abri, ouvrant une large brèche dans l’enceinte. Le phosphore vaporisé par les bombes retombe rapidement sur le campement, enflammant tout ce qu’il touche. Plusieurs incendies se propagent rapidement sur des secteurs entiers.

Il est temps pour nous d’accomplir notre devoir.
« Allons-y, l’Empereur nous garde »
« L’Empereur nous garde » répondons-nous à Lothris, sans réelles convictions.

VI

Nous nous engouffrons par la brèche par groupe de deux, puis nous profitons du chaos régnant pour pénétrer clandestinement la base.

Le spectacle est grandiose : les bâtisses flambent comme des torches, les gretchins courent dans tous les sens, terrifiés, des orks agonisent sous les décombres, ou se roulent à terre pour éteindre le feu surnaturel qui les enveloppe. Je ne peux réprimer un sourire. Junian, mon coéquipier, reste toujours aussi impassible.

Mais si le chaos et la panique gagnent les individus les plus proches des points d’impact, les autres organisent la riposte, ainsi qu’un début de service pour éteindre les feux. Nous entendons le rugissement des appareils de chasse orks, les redoutables Chassa Bomba, qui se lancent à la poursuite de nos appareils. Il est peu probable qu’un seul bombardier rentre à la base ce soir…
Un extraterrestre plus imposant que les autres surgit d’un coup, aboyant des ordres pour rétablir un semblant d’organisation et de calme. La répugnante bête n’hésite à flanquer de grands coups à ceux qui semblent traîner la patte. Un gretchin fait les frais de son énervement, finissant dans son estomac.

Je ne peux me réjouir longtemps de ce spectacle, nous devons progresser. Pour ne pas nous faire voir, nous passons de bâtiment en bâtiment, évitant les endroits les plus agités. Nous nous dirigeons vers le centre du camp, où la probabilité de trouver les mékanos semble la plus forte. Nous peinons beaucoup dans notre avance ; si le camp est relativement peu peuplé, du fait du départ des ses principales forces il y a cela deux semaines, il reste malgré semé d’embûches, dont les brasiers des incendies ne sont pas des moindres.

Tout à coup, un craquement sec se fait entendre dans le dépôt que nous traversons. Je n’ai que le temps d’apercevoir les poutres vaciller avant que le toit ne s’écroule sur nous. Dans un geste désespéré, je me jette en dehors du bâtiment, atterrissant nez à nez avec un ork occupé à rassembler des gretchins, une pince menaçante attrapant les petites créatures récalcitrantes. Je n’ai pas le temps de me lever. Je vois son air surpris laisser place à une joie non cachée, celle d’avoir quelqu’un à massacrer. Je sens son énorme poigne me saisir l’épaule, l’écrasant comme s’il s’agissait d’un vulgaire moustique. Je suis sûr d’y passer. Finalement, je sens son étreinte se relâcher. Il prend un air surpris, portant son autre main à sa gorge, d’où sort le manche du poignard de Junian. Il s’écroule dans un râle sourd. Tous les gretchins, stupéfait de le voir s’effondrer sans raison apparente, prennent la fuite. Je parviens à m’extirper de dessous le cadavre, aidé par mon ange gardien, qui ne dit mot.

Nous devons nous dépêcher. Les fuyards ne tarderont pas à donner l’alerte. Nous fouillons les bâtiments rapidement et discrètement. Je m’interroge sur la faible densité de peaux-vertes présentes dans le camp. Apparemment, la majeure partie de l’armée ork est en campagne, je ne vois aucune autre explication. Le haut commandement devait s’en douter, à coup sûr, mais ne nous en avait rien dit. Bien lui en pris, d’ailleurs, car des hommes résolus à mourir sont plus efficaces que d’autres ayant encore l’espoir de survivre. Nous traversons furtivement une place déserte, brûlant encore sous l’effet du phosphore. Des cadavres carbonisés jonchent le sol de terre battue, et un large mais peu profond cratère témoigne de l’impact d’une des plus puissantes armes de l’arsenal de la garde impériale. Nous entendons maintenant les rugissements des xénos, la clameur sinistre qu’ils entament avant de se ruer dans la mêlée. Nous accélérons encore le pas, si c’est possible. De nombreuses détonations de leurs armes primitives, mais néanmoins redoutables, nous parviennent, accompagnées du fracas d’armes plus lourdes.

Nos compagnons repérés ne s'en sortiront pas. Lorsqu’un boyz trouve sa proie, il ne la lâche pas. Le seul moyen de le contraindre à l'abandonner est de le tuer. Deux vétérans contre un ork, ce n’est pas évident, un vétéran contre un ork, c’est quasi-impossible. Mais deux vétérans contre une horde de ces ignobles brutes sanguinaires, c’est joué d’avance. Le tumulte sera bientôt achevé, et elle reprendra lorsque de nouveaux infiltrateurs seront identifiés.

Etrangement, la clameur ne faiblit pas, elle semble même s’intensifier, tout comme le fracas des armes. Nos compagnons se seraient-ils regroupés, défendant chèrement leurs vies barricadés dans un entrepôt ? Je ne puis approfondir davantage ma réflexion, un sifflement aigu attirant immédiatement mon attention. Cela vient du côté de Junian. Il semble tout aussi intrigué que moi. Quand soudain une terrible détonation se produit à quelques mètres de lui, instantanément, une boule de gaz incandescente surgit d’une cabane… je n’ai même pas le temps de crier…
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MessageSujet: Re: La mort est notre seul salut (Intro au RP)   La mort est notre seul salut (Intro au RP) EmptyVen 14 Jan à 9:57

VII

Où suis-je … ? Quel mal de tête … ! Mes oreilles sifflent atrocement... J’essaye de me lever… sans succès. Je sens mes jambes, elles me font terriblement mal, mais au moins je les sens…ce qui n’est pas le cas de mon bras gauche… Je tourne la tête : mon bras est déchiqueté. Que c’est-il passé ? Ahhh, ma tête, j’ai mal…
Si, je me souviens, l’explosion… !
Je me redresse tant bien que mal. Je n’ai pas de trace de brûlure profonde, un vrai miracle. J’ai dû être projeté par le souffle. Apparemment, il n’y avait aucun gros obstacle sur ma trajectoire. Une chance de cocu. Je regarde brièvement mes blessures… je dois pouvoir marcher, malgré toutes mes entailles. Je dois avoir deux, trois côtes cassées. Mais le plus inquiétant reste mon bras. Je ne peux le remuer. Et la douleur, atroce ! Et mes pauvres oreilles, j’espère que mon centre d’équilibre n’est pas atteint. Evidement, on a abandonné tout le matériel médical, et donc, pas de morphine. Si Junian pouvait m’aider… en fait, Junian, où est-il ?

J’arrive tant bien que mal à me remettre debout. J’abandonne mon fusil laser, inutile maintenant, et me dirige tant bien que mal à me diriger vers le lieu où se tenait mon équipier un peu auparavant, progressant à genoux. Je mets quelques minutes avant de le trouver, où plutôt, de trouver son corps calciné, à demi enfoui sous les décombres. Je manque de défaillir à nouveau, non point à cause de la vision qu’il offrait, mais de l’odeur de viande grillée qui émanait de ses restes. Je m’accroupis devant lui, recommandant rapidement son âme à l’Empereur. Je reste contemplatif devant sa dépouille. Il arbore un sourire que je ne lui avais jamais vu auparavant. Pour lui, la mort semblait être une délivrance.

Je ne peux rester plus longtemps sans risquer d’être découvert. Je n’ai gardé avec moi que des charges de démolitions, pour emporter le plus d’ennemis dans la tombe. Et puis, au moins, je saurais que mon cadavre ne servira pas à nourrir ces bêtes immondes. Tout un coup, je me rends compte que j’entends de nouveau. Les sifflements continuent, évidemment, mais moins forts, et je dois avoir perdu les neufs dixièmes de mon audition. Le bruit des combats n’a pas cessé, semblant venir du lointain.

Je continue d’avancer vers les bâtiments les plus importants de la base. Sur le chemin, je croise de nombreux corps d’extraterrestres. Ce qui est étrange, c’est qu’ils ne semblent pas avoir été tués durant les bombardements, mais plus récemment. De nombreux impacts de balles me laissent penser qu’un conflit entre bandes rivales a éclaté, l’absence de leur chef et les événements de la nuit ayant probablement servi de détonateur. Cela me réconforte un peu, me disant qu’une guerre civile était très profitable pour notre armée, et peut-être que certains d’entre nous pourraient même arriver à en réchapper, si toutefois notre mission était menée à bien.

Mais je ravale mon optimisme. Au milieu du chaos, deux têtes sont plantées sur des piquets, deux têtes de vétérans, celles têtes de Roll et de Gordon, les yeux arrachés, les mâchoires réduites en purée, les langues sectionnées, les visages recouverts de graffitis en gothique archaïque, plus injurieux les uns que les autres. Les corps étêtés reposent aux pieds des piquets, certains membres arrachés, les tripes à l’air libre, les vêtements enlevés… Jusqu’au plus profond de leur intimité, ils avaient été humiliés…

VIII

Je déglutis péniblement. Je ne peux pas les laisser ainsi. Je scrute la place. Apparemment, les combats se poursuivent ailleurs. Tout à l’air calme, seul les mouches perturbent l’immobilisme de la scène. Je m’approche lentement, je sens que mes jambes peuvent me lâcher à tout mouvement trop brusque. Le corps de mes compagnons d’infortune, mes équipiers, mes amis, gisent à seulement cinq mètres de moi, cinq mètres qui en semblent cent, à enjamber tant bien que mal les amas putrides formés par dépouilles des extraterrestres victimes de leur propre brutalité.

Soudain, je m’immobilise. Un ork est assit contre une tente, l’air menaçant. J’empoigne la crosse de mon pistolet avec ma main valide. Je n’arrive pas à défaire le cran de sécurité. Ma main tremble, mon flingue m’échappe, je suis mort…

Puis, je prends conscience que l’ennemi n’a pas bougé, avant de m’apercevoir que ses yeux sont révulsés. Je tombe à genoux, libérant par la même occasion une bonne partie du stress accumulé par les derniers évènements. Mais je ne peux rester ainsi, je dois me ressaisir.
J’appui ma main droite sur le torse d’un peau verte. J’essaye de me mettre debout, mais je perds l’équilibre immédiatement. Je n’ai plus assez de forces. Mon bras gauche a doublé de volume, et je ne le sens toujours pas. Je me dirige vers la macabre exposition, avançant péniblement à genoux au milieu d’une mer de cadavres d’où monte une indicible odeur propre à la maudite race ork.
Enfin, j’atteins mon objectif. Je ne peux traîner les corps dans mon état. Je dépouille les plus proches xenos de leurs habits, pour les en recouvrir. Je fais tomber les piquets sur lesquels sont exposées les têtes. Encore un petit effort. Ca y est, je les tiens. Je m’efforce de ne pas les regarder. Je les enfouis avec les corps. Je ne peux retenir les larmes qui montent à mes yeux, dues à mon impuissance à faire mieux pour ceux qui m’ont côtoyé pendant de longs mois, devant la faiblesse dont je fais preuve, devant l’échec probable de notre mission, devant la mort, qui me tend les bras…

J’entends une sourde explosion, puis une autre, puis d’autres encore. Un débris me heurt la tête. Je perds graduellement connaissance, il me semble qu’une voix très lointaine m’appelle, une voix familière, mais que je n’arrive pas à reconnaître… Je ne sens pas les bras qui se glissent sous mes aisselles, et qui me tractent hors de la place. Je vois, mais ne suis plus capable de rien d’autre, pas même de réfléchir. On m’éloigne rapidement, mais sans brusquerie de ce lieu de mort.

Je pénètre un bâtiment. On me dépose sur la terre battue qui tient lieu de sol. Mon ange gardien se manifeste devant moi. Je le reconnais, mais ne peut lui donner un nom. Ma vue s’assombrie, jusqu’à me plonger dans un néant total…
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Khroucht
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MessageSujet: Re: La mort est notre seul salut (Intro au RP)   La mort est notre seul salut (Intro au RP) EmptyVen 14 Jan à 9:57

IX

« Khren, Khren … » La voix me tire de mon inconscience. J’ouvre les yeux. La silhouette de Preem s’agite devant moi.
« Par l’Empereur, Khren, ça te dirai de te grouiller… » Je ne prête aucune attention à ses sarcasmes.
« Que s’est-il passé ? »
« Notre bien-aimé sergent-chef t’a retrouvé agonisant au milieu de ces ordures à peau verte trépassées. Il t’a ramené ici il y a deux heures, et je me suis occupé de tes blessures »
J’essaye de m’adosser contre une paroi. Mes jambes, bandées, me font moins souffrir. Mon bras gauche, par contre, me brûle atrocement. Une attelle me le maintient contre le corps. La douleur est intense, mais dans un même temps, elle me rassure : mon bras n’est pas forcément foutu, les nerfs n’ont pas été touchés. De même, je suis bandé sur presque tout le torse.
« Où est l’Borgne ? » « Il est parti presque immédiatement après t’avoir déposé. Il observe les mouvements ennemis, et essaye de retrouver les autres groupes »
« La mission ? » Preem me répond laconiquement « Nous n’avons pas trouvé trace des mékanos, et c’est pas faute d’avoir chercher. Nous avons par contre plastiqué les dépôts de munitions » Je me souviens alors des détonations de tout à l’heure… il me semble que tout a eu lieu il y a plusieurs jours, si ce n’est plus.

« Et Junian ? » La réponse est évidente, mais j’entreprends néanmoins lui expliquer nos mésaventures.

C’est à ce moment là que Lothris réapparaît. Il ne prend pas le temps de nous raconter sa patrouille. « On se casse, ça commence à bouger chez les peaux vertes. Je pense qu’une faction a dû prendre le dessus, ou alors, le gros de l’armée et de retour. Dans tous les cas, il ne fait pas bon de moisir ici. » Il me jette un coup d’œil « Tu vas pouvoir marcher, Khren ? »
« Oui » Je n’en suis pas sûr du tout, mais une autre réponse m’aurait valu l’abandon pur et simple. Comment espérer sortir un invalide d’un tel trou à rats ?

Je prends appui sur Preem pour me lever. Apparemment, je peux tenir tout seul.
« Bon, on déguerpit en vitesse ».

« Des nouvelles des autres ? » La question me brûlait les lèvres.
« Non, soit ils ont été massacrés, soit pas. Dans le second cas, j’espère pour eux qu’ils songent à déguerpir, sinon, ils ne vaudront pas mieux que ceux du premier cas. »

Nous nous hâtons à travers les bâtisses encore fumantes. La plupart des incendies avaient été maîtrisés, ou s’étaient éteints d’eux-mêmes, le climat humide de la planète n’aidant pas à la propagation de tels feux. Malgré tout, plusieurs lueurs rougeoyantes persistent derrière nous.
Nous évitons plusieurs patrouilles unies dans leur volonté de débusquer les intrus. Preem me soutient presque à chaque pas. Je me sens encombrant, comme cela ne m’était pas arrivé depuis des lustres.

Evidement, les brèches dans l’enceinte sont gardées, mais l’obscurité règne encore, et il ne nous est pas trop difficile d’échapper à la mauvaise vue de nos ennemis.

Nous sommes hors du camp, nous atteignons le point de rencontre fixé en cas de succès de la mission, et dans le cas où il y aurait des survivants, ce qui paraissait absurde quelques instants plus tôt. Nous sommes les seuls. Nous déterrons les paquetages et nous prenons tous ce qui pourrait être utile par la suite. Nous décidons d’attendre un demi cycle, après lequel tous les absents seront déclarés morts ou disparus. J’en profite pour souffler un peu, et de me restaurer, en vu du retour. Pendant tout ce temps, Preem scrute les alentours, tandis que l’Borgne tente en vain de contacter la base avec la radio. Seul les grésillements lui font échos.

X

Un demi cycle passe, et aucun signe de vie de nos autres compagnons. Nous nous sommes résignés à leurs disparitions, même si au fond de nous, nous crions notre joie d’avoir survécu.
Nous nous mettons en route. Le sergent-chef n’a pas réussi à contacter la base, mais ce n’est pas la première fois que ça arrive. Nos cœurs sont lourds de l’abandon de nos frères d’armes, de ceux qui ont partagé nos vies si longtemps. Je les revois, il n'y a pas si longtemps, imaginer leurs activités dans le civil, une fois la guerre gagnée ; Roll se voyait agriculteur, Sidir dans l’administration, Harny dans la supervision de la production d’armement. Seul Junian n’avait pas exprimé son point de vue, et je sais que seul lui avait réalisé son plus profond désir, et ça me soulage un peu.

Nous repassons par le même chemin qu’à l’aller. Nous faisons un détour pour éviter le charnier. Il semblerait que de nombreux orks soient passé par cet endroit entre temps. La terre a été récemment foulée par un grand nombre d’individus. Nous entrons le plus vite possible dans la forêt, mais même là, le signe de leur passage est visible, ces bêtes saccageant tout ce qui pouvait leur faire obstruction. De nombreuses branches pendent lamentablement, de jeunes arbres gisent au sol, les troncs portent les traces de l’inutile bestialité des xénos.

Nous parvenons à l’endroit ou nous avions abandonné Leth et Promhald. Les deux vétérans ne passeront jamais par la cour martiale, le destin ayant décidé autrement. De nombreux bouts de leurs chairs sont éparpillés à plusieurs mètres à la ronde, leur sang a partiellement repeint les arbres les plus proches. Leurs dépouilles sont méconnaissables, piétinées par d’innombrables extraterrestres. Inquiet, notre sergent décide de passer le chemin, sans aucune considération pour leurs restes.

Cela fait maintenant deux jours que nous avons quitté le camp ork, mais les signes de leurs présences sont de plus en plus nombreux en se rapprochant de la base. Les pauses qui me sont accordées sont de plus en plus courtes et espacées. Nous arrivons enfin…

Une épaisse fumée s’élève de la base, ou du moins, de ce qu’il en reste. L’assaut dû être court, car trois jours seulement nous séparent de notre dernier contact radio. Cela explique aussi la raison du silence de cette dernière. Nous sommes horrifiés. De nombreux orks parcourent encore les ruines, à la recherche d’objets à piller. Comment avait-ils pu ainsi prendre nos troupes par surprise ? Il était impensable que l’ennemi, avec l’armement dont nous supposions qu’il possédait, puisse vaincre aussi facilement plusieurs régiments de la garde impériale, retranchée derrière de solides fortifications. Soudain, mon regard se porte vers d’étranges portails installés derrière la forêt, à l’abri de regards provenant de la base ou de ses alentours.
Le recoupement entre l’objet de notre mission et ces curieux monuments s’effectue rapidement. Voilà les armes conçues par les mékanos, qui ne devaient pas être loin non plus.
J’essaye d’imaginer le fonctionnement de telles armes, en vain. Je me retourne vers mes compagnons pour leur faire part de mes découvertes. Je m’arrête aussi soudainement que j’avais commencé. Leurs regards vides portent sur le lointain, ils ne prêtent pas attention à mes divagations.

Tout à coup, je me rends compte de l’horreur de la situation ; nous avions remporté une petite victoire, au moment où nos ennemis remportaient la guerre. L’espoir qui m’avait envahit en quittant leur camp se dissipa d’un coup pour me laisser face à une terrible réalité : Nous étions seuls sur une planète infestée d’orks…
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Témordak
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MessageSujet: Re: La mort est notre seul salut (Intro au RP)   La mort est notre seul salut (Intro au RP) EmptyDim 16 Jan à 18:55

J'adore cette nouvelle, qui s'attarde sur le désespoir des soldats plutôt que sur la baston. L'ambiance est vraiment excellente, l'horreur de la guerre est vraiment bien décrite.
Et la fin (la dernière phrase) est superbe. Mr. Green
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Le spectre
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Le spectre


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MessageSujet: Re: La mort est notre seul salut (Intro au RP)   La mort est notre seul salut (Intro au RP) EmptyDim 16 Jan à 21:44

J'adore aussi !!!
Vivement que le RP suive ce récit qui pourra alors continuez !!!!
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Aigle Vert
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MessageSujet: Re: La mort est notre seul salut (Intro au RP)   La mort est notre seul salut (Intro au RP) EmptyLun 17 Jan à 15:25

Oui. A la lecture de cet excellent texte, on est enjoué de commencer au plus vite le jeu...

Juste deux petit bémol, je trouve le retour assez peu détaillé et trop rapide... Mais bon, vu qu'il ne s'y passe rien il n'aurait pas fallu beaucoup plus s'y attarder.

Et il est dommage que maintenant que (tous?) les personnages sont créés, il n'y ait pas un texte d'introduction pour rassembler le groupe.

...Je suppose que ca viendra avec le début du RP.

Aigle Vert. Pressé de lutter pour la survie.
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